vendredi 21 octobre 2016

Une aiguille se retrouve, même dans une botte de foin.

18 au 20 octobre

Les 250km de trajet depuis Santa Iñes ont été finalement un peu longs (en réalité 280km par une chaleur intense et sèche : 38' au thermomètre de la moto) car nous nous arrêtons souvent pour faire des photos et quand il y a beaucoup de villes, villages, travaux, ce sont de longs secteurs à  petite vitesse.
En fait les trajets, depuis que nous avons quitté l'air un peu humide des régions amazoniennes, s'apparente assez à une activité culinaire. Le soleil cogne et donne la sensation que les jambes sont comme des frites dans une bassine à friture (belge,  évidemment  😁) ; dans le blouson, c'est plutôt une cuisson à l'étouffé,  et sous le casque (les modèles modernes sont bien ventilés), c'est davantage le principe brésilien de la carne seca (viande séchée). Nous luttons bravement contre ce destin funeste en buvant plusieurs litres par jour et, pour Laurent, en se jetant sous la douche à peine arrivé.
Nous parvenons comme des fleurs jusqu'à notre Guesthouse située à 15 km du centre de São Luis do Maranhão.





Ton et Jessy sont en réalité Ton tout seul avec un couple d'employés, Wadson et Wedla et leur petit garçon, Nicolas. Belle guesthouse, bien qu'ayant perdu son lustre d'antan. Une piscine mais l'eau est très verte.




Reconnaissance à São Luis pour changer des devises et localiser les vieux quartiers que nous souhaiterons aller visiter ; Ton a dessiné un plan et c'est top ! J'arrive pile où il y a des changeurs. Retour dans le passé de ces amusantes négociations pour obtenir un bon taux dans ce système de "compensations privées" ; avec l'expérience, on a une relative efficacité.  L'affaire se conclut et la transaction se fait dans la discrétion au fond de l'église et sous la protection de Notre Dame de la Victoire, patronne de la cité qui regarde s'échanger les billets.


A la sortie, le collègue du changeur, qui est son père, s'enquiert du taux que j'ai obtenu, regrette la générosité du fiston et essaie de revenir en arrière...... etc. Occasion de parler comme des amis de toujours et de dire qu'il avait un ami français qui s'appelait Jean-Luc comme moi ! Je lui redis que je m'appelle Jean-Marc mais que j'ai moi aussi un ami qui s'appelle Jean-Luc et qui a travaillé à São Luis il y a des années, puis à São Paulo avec moi. Nous approfondissons les dates et les indices (um baixinho simpatico, pardonne-moi Jean-Luc !) marié avec Maria, une brésilienne ...... il s'avère que je viens de traiter avec ton changeur de l'époque (un quart de siècle) qui me montre l'hôtel où tu habitais.


Nous avons failli finir en nous embrassant autour d'une bière mais je me suis retenu.
C'était l'aiguille dans la botte de foin ! 😊



Ou comment retrouver en une heure une personne inconnue dans une ville d'un million d'habitants.

Dîner sur la plage en bas de la Guesthouse. Détente dans une demi-fraîcheur. Nous sommes bien.


Le lendemain journée plage à moto ! (une idée sympa de Laurent), et surtout baignades



 et visite de São Luis.
La ville moderne est assez sympa avec des bâtiments qui ont une certaine allure et de belles perspectives sur la mer et sur les lagunes.





Excellent moment dans le Musée d'art sacré avec une jeune guide épatante. 


Nous tournons tranquillement dans cette ville ancienne qui ne semble pas faire l'objet d'actions de conservation-valorisation ; pourtant patrimoine mondial de l'humanité. C'est un peu dommage.



Proposition faite le soir au propriétaire de lui faire un boulot de restauration de son auvent de barbecue qui tombe en ruine. C'est-à-dire que nous lui proposons de nous prendre en woofing (échange travaux contre hébergement) pour un ou deux jours. Il est d'accord et paraît intéressé.



Nous sommes un peu refroidis le soir lors d'un dîner, pour lequel nous avons proposé de partager des grillades, car l'atmosphère est lourde entre le propriétaire et ses employés qui ont eu une violente altercation dans la matinée.

Le matin, la mise en route est un peu laborieuse, mais j'insiste pour qu'on se bouge et que ça démarre.
Laurent se met un peu en recul, vaguement inquiet sur le risque de mise en cause du voyage si d'aventure je me cassais la figure de cette charpente.




Ça ne surprendra personne de ceux qui me connaissent si j'ajoute que je mène les choses de façon directive et sans laisser trop de temps de pause.

 

 



J'y passe la journée avec les deux employés et un jeune ami à eux. C'est du bricolage de qualité discutable avec un équipement réduit,  mais nous en venons à bout. Contrat rempli.


Ton nous prend en charge pour le déjeuner et nous héberge une nuit de plus en échange.



Nous préparons nos bagages le soir pour partir tôt et éviter de rouler trop longtemps sous la grosse chaleur ; étape de 550km au programme.
Dernière ballade sur la plage à la nuit, un plongeon dans la mer encore une fois, puis dans la piscine pour se désaler. Dodo.

De Sta Ines ate Sao Luis, 280km com um calor de 38 graus. Bastante cansativo. Muito tempo para concluir porque fizemos paradas, tirando fotos e encontramos muitas obras no caminho. A impreçao na moto é de ser cozido ou de virar "carne seca". Que calor !!!
Chegamos sem difficuldade até a Guesthouse de Ton, 15 km do centro de Sao Luis.
Casa bonita mas qui precisaria de uma reforma. 
Fiz um cambio de dinheiro a Sao Luis e encontrei na operaçao o cambista que o meu amigo Jean-Luc conhecia 25 anos atras. Que coïncidencia !
Jantar na praia debaixo da guesthouse. Que bom !
Dia seguinte, na praia de moto (boa ideia de Laurent) e banho de mar. Depois, visita de Sao Luis, cidade moderna com predios bonitos e paisagens de qualidade. Um bom momento no Museo de Arte Sacra com uma guia tao simpatica como competente. A cidade velha, patrimonio mundial da humanidade, bellisima mas com muitos edificios precisando de reforma. 
Fazemos a proposta a Ton de trabalhar para reparar a instalaçao semi destruida da sua fogueira. Ele é interessado e combinamos ficar mais um dia para isso. Pena que uma briga entre Ton e seus embregados gasta o ambiante.
Tercero dia,  eu incentivo o pessoal para fazer o trabalho. O irmao, Laurent esta um pouco preoccupado com o risco no canteiro.  O Wadson trabalha bem com a ajuda da sua mulher e do jovem amigo Bruno. Nao deixo a gente descansar e no fim do dia, conseguimos terminar o trabalho. Compromisso succedido. Parabens, gente.
A noite, ultimo passeio na praia,  ultimo banho no mar e na piscina para tirar o sal. Boa noite.

8 commentaires:

  1. Très bon le coup de l'aiguille ! J'espère que tu lis ce blog Jean-Luc !?!
    Pour les travaux et la façon de les mener, tu as raison, rien de surprenant. N'oublie quand même pas que l'objectif est de faire plusieurs dizaines de milliers de kilomètres à travers ce continent pendant les 6 prochaines mois. Pas d'y passer 6 ans parce que vous aller retaper tous les barbecues croisés sur le chemin ! ^_^

    Vous avez donc "esquivé" Fortaleza ? Dommage ... j'aurais adoré voir une photo des motards sur une dune de sable blanc.

    Continue bater fotos, e um prazer redescobrir essas imagems e lembranças.

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    1. Eh oui, cela nous aurait rappelé le tour que nous y avions fait : le surf sur les dunes, la jangada, le toboggan aquatique du parc d'attractions, le pois son grillé sur la plage ...etc. Mais on ne peut pas tout faire.

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    2. Oui Damien, je vais sur le blog aussi souvent que je peux! Le Brésil est pour moi une passion, donc tu imagines bien que je galope sur la piste ... derrière la moto de ton papa ... comme je le faisais déjà à São Paulo quand il m'accueillit si gentiment chez lui (mais déjà à l'époque il était très difficile à suivre! :))

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  2. E eu que pensei que a grande aventura de vocês seria atravessar a América do Sul de motos , mas qual! Reformar telhados é sem duvidas um pouco mais de aventuras. Mondieu!
    Quando achar agulha em palheiro, as grandes capitais por vezes nos surpreende com coincidências incríveis! Há uns 5 anos em São Paulo, pegamos um taxi de um bar na Vila Madalena para o hotel na Vila Mariana. No dia seguinte estávamos em Higienópolis e pegamos o mesmo táxi da noite anterior! Não seria nada demais se tivéssemos chamado um carro de Cooperativa, por telefone, mas qual , o carro da Cooperativa chegou em frente o prédio, e um casal à nossa frente, pegou o carro; decidimos por fazer sinal para o carro que passava na rua e veio a surpresa era o mesmo da noite anterior!

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  3. ".... si j'ajoute que je mène les choses de façon directive et sans laisser trop de temps de pause......."
    Non cela ne nous surprend pas ! Hier justement, en répétition chez moi, nous avons trouvé délicieuse et longue notre pause gourmande...:-)))
    "On voit bien que Jean-Marc n'est pas là " nous nous sommes exclamé à l'unisson, Elvina, Patrice et moi :-))))) <3

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  4. Chers amis, quelle coïncidence en effet! Je me souviens très bien de ce changeur - aiguille et anguille :) - revu encore en 2014 lors de mon dernier séjour à São Luis! A votre retour au petit Liré il vous faudra lire ou relire le merveilleux "Équinoxiales" de Gilles Lapouge pour vous remmettre dans l'ambiance de toutes les régions que vous traversez en ce moment :)
    Votre pousada "Tom et Jerry" :) c'était bien sur la plage d'Araçagy, n'est-ce pas? A São Luis, les spécialités c'est poisson et grosses crevettes, j'espère que vous avez pu goûter tout ça! Et maintenant, en route pour Fortaleza? (là-bas vous pourrez déguster les meilleures langoustes du Brésil. Il faudra en profiter car dans le Sertão ce sera plutôt carne seca e carne de sol com arroz e feijão, farinha, mandioca e manteiga de garrafa. A suivre, et bonne route! :)

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    1. "Ton et Jessy", c'était bien sur Aracagy. Et notre dîner du soir sur cette même plage, c'était crevettes et poisson. Le sertao toi de vient de passer, en deux jours. Nous sommes à Canudos. La suite d'ici peu.

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