jeudi 28 novembre 2013

Ce fut magnifique, quoique un peu court !



Cette postface à notre blog essaie de mettre en quelques images et mots, les joies les plus profondes que nous a, avec votre compagnie et vos stimulations, apportées cette aventure, depuis longtemps rêvée et totalement nouvelle pour nous !


Tracer la route par des chemins nouveaux :

en moto, sous la tente, dans les Auberges de Jeunesse et autres hébergements pour routards (“backpackers” comme on dit aujourd’hui)


dans les champs de canne à sucre de Louisianne





dans la pampa mexicaine entre Laredo et Monterrey

                      En route entre Oaxaca et le Pacifique                               

un grand voyage à moto c'est une cavalcade en liberté,
de la griserie, des défis, des craintes…


Les hébergements aussi ont été une belle partie de nos découvertes et étonnements. 
 Notre micro-tente, incongrue dans les campings américains, soulevait la curiosité de nos voisins. Il faut dire que les “campgrounds” que nous avons utilisés étaient en priorité aménagés  pour les “recreational vehicles” (RV’s), en général d’énormes camping-cars qui sont de véritables petites maisons sur roues, équipées du máximum de confort



les auberges de jeunesse ou les hôtels bon-marché pour jeunes routards impécunieux : 
c’est plutôt bruyant jusqu'à 3 ou 4h du matin après ça se calme !,
le confort est très perfectible mais l’accueil est cool et amical et ce sont de vrais lieux de rencontres : chacun vient y raconter le ou les pays qu’il a parcourus, souvent en cars, quelquefois à bicyclette ou à moto et cherche des infos pour poursuivre son voyage le plus souvent improvisé.
Et j’ai eu l’impression que notre age inspirait plutot de la sympatie
(c’était aussi peut-être à cause des motos !).

la Casa Angel de Oaxaca au Mexique



Mamallena, Cartagena, Colombia , un repère de backpackers chevronnés et décorée par un artiste inspiré et politique







  


En plus ces hébergements sont souvent super bien situés, les vues de nos fenêtres :
      
à Zacatecas vue sur la Cathédrale et le coeur historique de la ville                                                 







à San Pedro d’Atitlan, Guatemala sur le lac  




Les Rencontres et Echanges
Merveilleuse et généreuse Natalie qui nous a fait découvrir l’esprit , la langue et la cuisine du Québec



Sonny et Judy les texans qui ont décidé il y a 11ans que leur “home” serait où ils arrêteraient leur énorme Camping Car !



Un guide à Atitlan en grande discussion avec Jean-Marc

La rencontre épatante concoctée par Stéphane avec des élèves
de l’Alliance Française de Monterrey au Mexique


Jean-Luc et Maria les franco brésiliens de Mexico DF qui nous ont généreusement et joyeusement hébergés plusieurs jours dans leur bel appartement de Palenco et donné leur temps pour découvrir des facettes de cette capitale


La fantastique Junia devenue motarde parce qu’elle avait peur de s’ennuyer sans nous à Mazunte !


Rory l’écossais, Toby et Martin les deux allemands et toute la super bande du catamaran "Jacqueline" avec lesquels nous avons affronté la mer des Caraïbes, avec nos bécanes, du Panama à la Colombie  

 

Des découvertes chocs : les civilisations disparues des Aztèques et des Mayas
Des Révélations : l’Amérique centrale vivante, explosive d’aujourd’hui

D’abord hommage aux Aztèques et aux Mayas 

 

La Pyramides du Soleil à Téotihuacan, Mexico, l’ensemble urbain et de temples de Monte Alban, Oaxaca



un des temples de Palenque (le Temple des Inscriptions)
partie d’un immense ensemble en pleine forêt tropicale

Et des pays de l’Amérique Centrale d’aujourd’hui en pleine explosion : Panama et Colombie
la surprise : des villes modernes aux horizons inattendus (en tout cas pour moi !)
de gratte-ciel !

L’impressionnante façade de gratte-ciel de Panama Ciudad (c’est bien plus gros que la Défense à Paris!)


Et après Panama on arrive à Cartagena, où je m’attends à trouver un gentil petit port et on tombe à nouveau sur des bouquets de gratte-ciel !

Et un bouillonnement artistique et technique
Votez pour un changement artistique !      
       

Antonio magicien de l’electronique: il a dépecé mon portable ultra mince qui ne voulait plus marcher, a séparé en petits bouts ses tripes et après le changement de 3 composants parmi les centaines qu’il a dans le ventre mon PC remarche ! pas mieux qu'au début mais aussi bien !



et sur toutes ces images il manque le son : du matin à tard, très tard dans la nuit les rythmes latinos sont partout ; on croirait que Compaes Segundo est dans tous les hostels, toutes les Calle, Centro Commerciale, bars, entrées des habitations, etc.

Et pour finir
Que nous disent ces deux complices peints "a fresco" au mur de notre dernier hostel "Mamallena"


 No es cierto que la gente deje de perseguir sus suenos porque enverjece,
mas bien envejece cuando deja de perseguir sus suenos . . .
Il n'est pas vrai que les gens cessent de poursuivre leurs rêves parce qu'ils vieillissent,
mais bien qu'ils vieillissent  quand ils cessent de poursuivre leurs rêves . . . 

Il y aurait encore tant d'images, tant à dire, mais il faut bien qu'un blog se ferme : mais pas avant une dernière salve de vos commentaires, parents et amis complices de l'aventure . . .

mardi 26 novembre 2013

Affaire de famille

"On choisit ses amis,  on subit sa famille."
"Familles, je vous hais !" A.Gide
Non !
 
"La famille vous reste fidèle quand tout vous abandonne."
"La famille,ce groupe formidable, de gens si différents qui tous se rassemblent quand l'un d'eux est dans la difficulté, pour voler à son aide." N.D.
Oui !
 
Enseignement de ce voyage interrompu,  la famille lui donne sa pleine valeur.
D'abord, un partenaire, le frère,  en compagnie de qui tout s'est vécu.
Deux voix de femmes pour le dire : Fiorella Guiducci : "J'ai vu deux hommes, deux frères,  ....".
L'épouse : "...à quel point tu en bavais, ça ne transparaît pas dans le blog."
Eh bien, c'est vrai ! le blog n'a pas vocation à dire le négatif ; il propose de mettre en commun ce qui est beau,  ce qui émerveille, ce qui nous grandit.
Voilà pourquoi,  aujourd'hui enfin, alors qu'il m'a laissé à l'aéroport pour le vol qui ramène vers le pays et les soins médicaux et qu'il reste pour résoudre les aspects logistiques,  je sens comme une évidence de vous présenter Laurent, le frère.
 
 

Il ne m'a pas toujours ménagé, pas toujours traité en égal (il est l'aîné, ça ne s'oublie jamais), mais il a été tellement présent et tellement dévoué quand c'est devenu très dur, il a tant pris sur lui de ma détresse ; je lui devais ce merci. Le titre de frère se mérite.
Dans le premier post, je disais que "le voyage nous faisait". Autre acquis de cette route entamée.
Ce n'est plus le même époux qui revient vers le foyer,  ni le même père qui va revoir ses fils et belles-filles.
Quand l'accident est arrivé,  le soutien immédiat des garçons par des mots justes et qui ne jugeaient pas, et par des actes, a donné une force nouvelle pour se battre et continuer.
De même, quand le corps a lâché, la compassion et la présence de l'épouse pour soutenir et pour accélérer les prises de décision ont permis de donner du sens aux jours qui se suivaient dans la douleur.
Mon épouse et l'épouse du frère, elles aussi, ont pris leur part de conseil et de présence.
 
 

C'est du bonheur qu'on espère mérité.
Que chacun de vous qui lirez ceci ait la chance d'être aussi bien entouré de sa famille, c'est ce que je vous souhaite à tous.

Jean-Marc est en route pour son opération. Il n'a peut-être pas eu le temps de mettre les dernières touches à ce post qu'on publie quand même...

dimanche 24 novembre 2013

Back in France

Je suis arrivé ce soir à Nantes.
Demain, rendez-vous avec un chirurgien.
Voici la troisième partie du voyage qui commence.
Laurent règle à Cartagene les aspects matériels.
A bientôt pour un feu d'artifice d'images souvenirs.

Cartagène de Indias, clap de fin

Amériquesnordsud devient, par la force des choses Amériquesnordcentre.

Le risque de l'aventure c'est de ne pouvoir la mener à son terme. C'est aussi pour ça qu'on l'aime.
Le médecin de Mondial Assistance a ordonné mon hospitalisation.

Laurent n'a plus de partenaire. L'histoire s'interrompt. 

C'était une des possibilités depuis le premier jour. Nous la considérions simplement comme une abstraction mais cette camarde du rêve a pris sa part. Elle est la plus forte.



Place aux médecins qui lancent leurs traitements, leurs radiographies, scanners et autres. Nous voici au début de quelques jours très ......médicalisés.
Là c'etait la répétition préalable en amateurs...efficace n'empêche,  l'infirmier. 



Nous avons eu beaucoup de bonheur à vivre ces semaines, à les partager avec vous, à lire que vous étiez simplement heureux de voyager un peu en notre compagnie. 

"Étonnants voyageurs...
Faites pour égayer l'ennui...
Passer...
vos souvenirs...
Dites , qu'avez-vous vu ?"


C'était bon. Nous avons eu tous ensemble du bon temps. On va se manquer...hein ?
Nous nous arrêtons donc sans désespoir. Sachons garder la juste mesure des choses.
De nouvelles routes attendent pour quand le bonhomme sera réparé car 

"...les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir
Et sans savoir pourquoi disent toujours : Allons !"



Refermons provisoirement le livre, un prochain post tirera un petit feu d'artifice d'images :
   

jeudi 21 novembre 2013

Pirates des Caraïbes

du jeudi 14 au mardi 19 novembre

Quelle aventure sur cette mer dont nous sommes,  l'un comme l'autre, peu amateurs !
Ceci dit, nous n'avons pas renoncé à notre choix d'un catamaran pour cinq jours d'errance marine. En plus, il porte un nom...... Jacqueline.











The crew , a tripulaçao, l'équipage : captain Tahsin, Rengin et Eliecer the cook !

 


Laurent roule sur la mer. Riez si vous voulez, mais son apparition ainsi et sous l'averse, c'était un spectacle !
  


qu'il a renouvelé pour la deuxième moto 
          

et qui a enthousiasmé toute la troupe de passagers. Lesquels ne se sont pas fait prier pour aider à l'embarquement.  Merci Tobias, Martin et Rory... et Trevor et Raubi



Ensuite, c'est cap sur l'archipel des îles San Blas, un paradis écologico-touristique (ne craignons pas l'oxymore)



Petite nage entre deux eaux pour apercevoir oursins, étoiles de mer et "lion fish" (tres venimeux)

Quant aux plaisirs de la table... Plus exigeants nous exagérerions. Eliecer est un "chef étoilé".


 Surtout quand c'est un plat de poulpes achetés à un pêcheur de passage



Outre l'équipage,  il y a donc sur le catamaran : un couple irlandais quarantenaire (content de voir les deux bikers sexagénaires pour ne pas être les vieux) et 9 trentenaires et moins, allemands, hollandaise, canadiens, australiens, écossais,  irlandais +1, et les 2 français.




Et alors là...découverte que la pension complète annoncée nécessitait quelques compléments liquides. Une dizaine de packs de bières, quelques-uns de coca, et en bouteilles diverses quelques15 litres de rhum et un petit supplément en vodka !!!
Impressionnant. Mais pas autant que les heures qui vont suivre et qui verrons nos jeunes - et les un peu moins jeunes - faire en deux jours un sort au 2/3 de ces alcools...en les coupant de glacons, coca, canada dry. Nous, régime sec...pas motivés par ces performances. Il faut dire que nous ne tirons pas dans la même catégorie. Notre Écossais a dès le premier soir couché tout le monde et continué à soliloquer seul à la table jusqu'à 3 ou 5 heures du matin. MDR.

Juste retour des choses...ou châtiment du ciel, quand nous avons levé l'ancre pour la traversée de 36heures qui menait à Cartagena,  les mines se sont vite allongées et les jeunes estomacs ont crié grâce.  Pourtant la mer était peu formée.
Pfff...petites natures !
Une nuit, une journée, une seconde nuit d'abstinence et une position privilégiée : allongée,  bouche ouverte, oeil perdu, teint blême.
Neptune nous était contraire, ses vagues et son vent allongent les délais. L'arrivée va se faire de nuit et sur une mer agitée.
Installation de chacun en prévision de durs moments ; force nautamines avalées pour certains.
A 20heures,  grand bruit-choc : un moteur s' arrête au moment où nous atteignons la zone critique des 20 derniers miles.
Capitaine Tahsin déroute et décide de se poser pour la nuit dans un mouillage protégé.
Au petit matin, l'équipage fait la réparation et nous finissons les 4-5heures de navigation sur mer plate avec un magnifique soleil dans la baie de Cartagena.

 
  







Nous voici à terre.
Rendez-vous à 19 heures pour un dîner tous ensemble.
Auto congratulations pour s'être si bien entendus et appréciés pendant cette traversée.
Ce fut un bon moment.





Hasta luego !
Pour nous, le reste va être une histoire de médecins...... car pendant ces quelques jours, la sciatique ne s'est hélas pas évaporée ! et de logistique retour...