lundi 4 novembre 2013

Sur les hautes terres

30 et 31 octobre

Nous aurons donc manqué les sites mayas de la rivière et la forêt guatémaltèques : Yaxchilan, Tikal, El Ceibal,......etc.
Pas sûr que je le regrette, tellement l'entrée dans les "Hautes Terres" a été un émerveillement.  Et à voir ces vallées,  ces buttes, ces pentes abruptes, ces femmes, hommes et enfants qui y travaillent, je me rappelle cette réponse de Rigoberta Menchu à un/e journaliste (dans les années où elle recevait le prix Nobel de la Paix) :
"Nous ne sommes pas des mythes, des ruines dans la jungle ou dans les zoos...".
Carlos le guide de Palenque (dont Laurent rappelait la mise en perspective politique) avait un peu ouvert cette porte.
En regardant ce damier de cultures constellant le paysage, on comprend que ce Guatemala est un pays vivant.

Hier, c'était le passage de la frontière. A l'entrée, la ville de Mesilla est une rue intégralement bordée de boutiques  à produits minables pour les gogos de passage. Sans doute une foule de contrefaçons et des montagnes de tocs.
Point positif : les changeurs de devises qui à même la rue vous tirent d'embarras quand vous arrivez avec votre restant de pesos mexicains (et visiblement, ils changent d'autres devises...car ils ont en mains des liasses impressionnantes de toutes sortes de coupures). C'est sans doute un mauvais taux, mais j'aime la facilité de la transaction.
En outre, c'est fun car on sait que les armes à feu et les agressions font partie du quotidien dans le pays. Au fond, vu d'où je suis, c'est plutôt relax. Pas le moindre sentiment de danger.
Formalités douanières un peu longues mais sans mauvaise volonté.  1h30 tout compris.
Dès qu'on quitte ce repaire de trafics et sans doute de trafiquants, l'émerveillement : une superbe vallée encaissée serpente entre les montagnes. La lumière est belle et l'on peut tranquillement profiter du coup d'oeil. C'est incroyablement cultivé jusque sur les pentes les plus raides ! Maïs,  bananiers,  haricots,  courges et courgettes,....etc.

On voit du bétail aussi.  Les maisons s' éparpillent d'ailleurs sur les contreforts pentus, plus ou moins masquées par les cultures et la végétation.





Comment y accède-t-on ? Route ou chemin ?  Même les accotements de la route sont utilisés. On voit du bétail aussi. C'est impressionnant.
Ces gens n'ont pas peur de l'effort. Et pourtant la récompense est mince car ils ont l'air bien pauvres. Hommes, femmes et enfants transportent des brassées de végétaux et de fleurs, charient des fagots de bois, brassent des masses de terre arable, creusent les falaises de calcaires. Leur technique n'est sans doute pas moderne ni performante, mais quand et pourquoi ont manque l'instruction et l'expertise ? En tout cas, comment dit-on respect ! en langue guatche ?
 
Lire le petit guide sur le pays, c'est flippant. On y raconte par le menu l'exclusion,  l'oppression et l'exploitation des populations indiennes, avec le cortège de violences et d'injustices qui va de pair. Plus tellement le goût de s'émerveiller des jolis costumes traditionnels colorés...et un sérieux doute sur la plaisir à prendre demain et après-demain au lac Atitlan qui serait devenu le pôle d'attraction d'une nuée de touristes friqués ou routards, accrocs à la mystique et à la drogue, et pour lesquels on a développé un commerce spécifique de produits bien sûr authentiquement traditionnels . Je crains le pire.
 
Laurent, qui veille sur nos santés, nous trouve une pause de matinée quand apparaît le volcan Atitlkan et son lac.


En attendant, au passage, arrêt chez un mécano forgeron pour faire ressouder une patte de support bagage qui a lâché sur la Yamaha ; toujours cet étonnement de voir des "gamins" souder sans masque ni lunettes en se contentant de fermer les yeux sur l'éclair de soudure

Puis moment de sport en empruntant une route vaguement piste qui nous emmène vers San Pedro la Laguna. Santa Cruz que nous envisagions est inaccessible par la route. C'est très bosselé, à trous, pentu. Mouais !
La fin de parcours tourne au gymkhana avec une descente assez vertigineuse dans laquelle il est dangereux de croiser des transports en commun lancés comme des fous. J'en gagne un coup de raquette dans le dos en croisant un des ces cinglés. Ce soir ce sera médicaments et exercices de kiné.







Cela n'empêche pas les arrêts pour de belles photos.




















A l'arrivée, une sympathique petite posada




dans laquelle nous prenons immédiatement nos activités du soir : blog pour l'un, étude de la carte en vue des jours à venir pour l'autre.




 





et nous faisons honneur au paysage et aux repas !
 











4 commentaires:

  1. De bien belles images...
    et puis à l'arrivée une petite posada...
    qui s'appelle la "Maison Blanche",
    ça ne s'invente pas!

    JLR

    RépondreSupprimer
  2. Je l'avais ratée mais super la photo de la carrière avec le camion en cours de chargement par le toboggan.

    Pierre

    RépondreSupprimer
  3. Punaise, ce ne sont pas de petites assiettes!

    RépondreSupprimer
  4. Viva Guatemala!!Viva la vida!!! I love this lake and its view..its charm... I wish I was there enjoying this amazing.....country!!!

    RépondreSupprimer