samedi 31 décembre 2016

Nos Meilleurs Vœux pour 2017

A tous les lecteurs de notre blog,


les Accros

les Réguliers

les Occasionnels

et ceux qui se sont trompés 
ou sont tombés dessus par hasard !

  
Les 2 frères motards adressent
depuis Valparaiso leurs meilleurs vœux pour l'année 2017



Français : Bonne Année, qu'elle vous comble de bienfaits !
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Portugais : Feliz Ano Novo ! Muitas Felicidades !
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Espagnol : Feliz Año Nuevo, ¡ Esperamos que lo pases genial !
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Anglais : Warm wishes for a glorious new year !
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Polonais : Szczesliwy owy ro !
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Breton : Bloavezh Mat
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jeudi 29 décembre 2016

Hommes aux semelles de vent.

Hommes aux semelles de vent, vous voilà servis !

Depuis des jours et des jours, vivre avec le vent ; on finit pas en être imprégné. À se demander par instants s'il existe des arbres qui grandissent verticalement.
Dans plusieurs posts il en a été question. Mais c'est une histoire sans fin qui habite le motard sur sa machine tandis que ses pensées tournent en boucle et que mille images, mille mots, mille émotions se bousculent.
On est tout de même allé aux écoles, et on n'a pas échappé à des centaines de vers et d'aphorismes sur le vent. Nous avons tellement d'images qui nous ont paru illustrer la présence du vent durant ces jours passés ! En voici en vrac , une série que des poètes qui n'ont pas trouvé leur inspiration sur une moto, pourraient avoir anticipées. (PS : on rappelle qu'en cliquant sur une photo, vous la voyez en plein écran et pouvez les faire toutes défiler)

"Le vent me vient, le vente m'évente... 
Et il ventait devant ma porte."
"Le vent qui vient à travers la montagne 
Me rendra fou ! " 
"Je veux partir. . . . . .  Je veux aller
Là où ce vent n'a plus de feuilles mortes à rateler."
"Quand on eut déposé tous les agrès...
On se laissa conduire par le vent."
"Hurrah ! la bise siffle au grand bal des squelettes."
"Un furieux vent d'ouest fait gémir les sapins et les mélèzes."
"Aux premiers vents favorables, nous nous sommes préparés au départ."
"Et l'on entend aussi se lamenter l'autan."
"Et que l'homme n'est rien qu'un jonc qui tremble au vent."
" L'âme qui aime le vent s'anime aux quatre vents du ciel."
"Le vent semblait grandir avec les heures et remplir tout le paysage."
"Pourquoi fuis-tu ainsi devant le souffle du vent ? "
"Le vent
Hésitant
Roule une cigarette d'air " 


 

 

 

 

  

 
"Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est..... pour le vent être léger "

L'homme dont le vent garde le souvenir.
Le Mausoleo Incayal, tout simple, à El Bolson, nous arrêtera quelques minutes ; il témoigne de l'élimination des peuples Tehuelches.
"Combien de routes un homme doit-il parcourir
Avant que vous l'appeliez un homme
Écoute, mon ami, la réponse dans le vent."
Et avant de laisser dans nos souvenirs la Patagonie qui nous a accueillis pendant près de quatre semaines, un ultime clin d'oeil à cette "Contrée".
Les Ents sont revenus ! 
Dans une petite ville, Gobernador Gregores, les trottoirs s'animent avec des créatures, mi-humains, mi-arbres. Sont-ce les Ents ?

J.R.R. Tolkien ne renierait pas ces oeuvres. On y retrouve l'esprit de la chanson des Ents :
"Lorsque le printemps déroulera la feuille du hêtre et que la sève sera dans la branche
Reviens vers moi ! Reviens vers moi et dis que ma terre est belle !"
Les gens de Patagonie sont fiers de leur terre rude. On les comprend car elle a la beauté de son austérité venteuse.

Clap de fin !

Mais non !
En quelques heures de route, nous avons basculé dans un autre univers. A peine le temps de jeter un dernier regard aux plaines désolées, c'est l'immersion dans la montagne avec l'impression d'être soudain dans les massifs d'Europe. Une accélération du temps qui étonne.

La maison forestière au détour d'une courbe, avec le pin/sapin (?) le plus massif jamais imaginé.

Voici les sommets et les crêtes enneigées, les lacs, les sapins ; des végétations familières.






Laurent propose du coup un bivouac dans les bois ; aussitôt suggéré, aussitôt accepté !
Chacun sa technique : le hamac entre les arbres ou le matelas autogonflant à côté de la moto.
Et le ciel au plafond.




Une petite séance de botanique en prime car en ce début d'été les fleurs sont partout : lupins, campanules, églantiers.....
  

  

Au passage, une impressionnante forêt sur pieds, morte !
Étouffée à  la suite d'une éruption volcanique
Nous sommes désormais bien engagés sur la route du nord et le saut des Andes vient de se faire.
La frontière à été passée sans trop d'attente et avec un moment de sourire en compagnie du douanier pour une leçon de vocabulaire impromptue à grands éclats de rire :
Adios (?) ... Au revoir.
Buon viaje ! (?) ... Bon voyage.
Les routes ont bien changé ; c'est le moment de profiter de belles courbes dans des vallées boisées pour redescendre vers la plaine côtière de Osorno et Valdivia. Bien sûr,  on ne passe pas auprès d'un tel rucher sans une petite sympathie...
... un autre aussi !
Ah non, c'est une coquette cité ouvrière en construction ; plutôt jolie par rapport à des HLM.
On est dans le Chili moderne, propre, actif, organisé ... et la politique d'encouragement à utiliser les vélos pour se rendre au travail ne recule pas devant un peu d'humour. "Fin de piste cyclable !"
Ce qui n'interdit pas un saut dans le passé lorsqu'on croise sur la grand route un attelage à l'ancienne qui rentre son bois.
Chiloe ne sera pas au programme car le récent tremblement de terre a abîmé l'accès et les amis osorniens de Anne-Sophie nous l'ont déconseillé.

Suivons le pendule de Tryphon Tournesol ; il indique le nord


mardi 27 décembre 2016

Patagonie, suite et fin ?

Ecrit le 24 décembre,

Amis lecteurs de notre blog,

Je me souviens de vous avoir dit, il y a quelques posts, à quel point la Patagonie m’a fasciné.
Ses horizons immenses, sauvages, austères, quelquefois arides. Ses ciels formidables.
A quel point elle opère un quasi envoutement sur le voyageur …
Bon, c’est vrai, mais bon comment dire : voilà, aujourd’hui nous venons de faire 370 km, hier on avait fait 275 km, les deux précédents nous avions fait 400 km ; demain ce sera encore entre 300 et 400 km de Patagonie, et toujours dans ces paysages immenses, sauvages, etc. etc. … et finalement un peu ….. ennuyeux monotones ! 😏

 















Surtout en moto. On ne peut pas faire des mots croisés ou jouer aux devinettes avec le passager. Bien sûr vous me direz que c’est l’occasion de réveiller sa vie intérieure.  Oui, mais au guidon il faut quand même garder l’œil sur la route avec ces rafales de vent, surveiller les guanacos ou les nandous qui veulent justement traverser quand la moto arrive, deviner si l’orage qui noircit le ciel sera pour vous, s’appliquer quand l’asphalto redevient ripio !


Donc, la Patagonie par la route, du Nord au Sud (Ruta 3) puis du Sud au Nord (Ruta 40), c’est long, très long. Ça apprend beaucoup de choses, surtout aux motards, mais ça reste vraiment long !
Et je viens de voir que nos amis lituaniens Asta et Linas qui font pratiquement le même tour de Patagonie que nous mais en sens inverse disent dans leur blog : « Riding back on Ruta 3, along the eastern coast of Argentina meant we would be going through new places, but seeing the same views as on Ruta 40 - the same Patagonian steppe - a big vast plain boring view for over a thousand kilometers... We were still excited to see Guanacos and Nandous, but this 4-day ride totally redefined our concept of a boring ride. Before experiencing Patagonia, we were complaining about a 100 kilometers boring ride through a steppe in Azerbaijan, but Patagonia is whole new level of boring! »

Je vous recommande ce blog de Asta et Linas : http://www.2wheeledadventures.com/

😊  😊  😊  😊  😊

Ecrit du 25 au 27 décembre
Voilà ! Mais revenons comme d’habitude, à des considérations moins subjectives.

Nous avons donc quitté Damien, l’estanciero de « Silvina » et sa famille dès la fin de la matinée du 23. Le vent ne cesse jamais de souffler en Patagonie, mais le parcours jusqu’à Perito Moreno est avalé sans mal. Peu d’arrêt photo, pas parce qu’il n’y a rien à photographier mais plutôt dans le souci d’économiser des forces et d’arriver à destination avant que le vent ne forcisse de nouveau !

Hébergement en hôtel « Lago Buenos Aires » ; impression en cette veille de Noel d’être les seuls pensionnaires. C’est confortable, abordable, besoin de récupération : on prend deux nuits.

Ce 24 veille de Noel petit tour en ville, on trouve une petite entreprise graissage lavage auto moto. JM a une grande discussion avec le fils de la maison qui est triathlète de haut niveau et un passionné de moto et quad : visite de la pièce où sont rangés les vélos. Je ne suis pas spécialiste mais j’ai l’impression que ce sont de très belles machines, hyper-légères ; et au passage on apprend que papa et maman font aussi de vélo et que la petite sœur préfère le … piano !



Après une toilette détaillée, nous pouvons dire que depuis le jour de leur achat, nos motos n’ont jamais été aussi belles !






Dans ce très calme trou perdu de Patagonie, Noel ne risque pas d’être une grande java mais ça nous conviendra. JM a quand même apporté une boite de foie gras !
Soirée intime, et récupération.

Le 25 nous partons pour un autre village à 365 km Gobernador Costa. Avant le départ la propriétaire du Lago BA nous fait prendre la pause pour immortaliser notre passage chez elle, on lui propose de venir avec nous, elle décline, c’est parti !


Ruta 40 asphalto sauf 3 ou 4 km en travaux,
passage par Rio Mayo « capitale nationale de la « Esquila » » (la tonte du mouton !) et vous ne le saviez pas ? 




Parfois le paysage patagonien fait penser au désert avec ses oasis




Arrivée à Gdor Costa. Petit moment d’incertitude : tout paraît fermé, hospedage, cabanas, hostel, restau !
Après avoir un peu tourné dans le village, à la fenêtre d’un hôtel restaurant fermé, "El Cacique", je vois une personne, je frappe, réponse : « c’est fermé !».
- Je comprends, mais nous cherchons une chambre pour deux étrangers un jour de Noel 😇 !
- Une chambre, d’accord ; mais le restaurant n’ouvrira que ce soir. Un sandwich ? Milanese ?
- Bien volontiers ; donc le casse-dalle de mi-journée, c’est fait aussi !
La vie peut suivre son cours …


Et finalement la patronne de cet hôtel s'est révélée aux petits soins et très sympa.

Le 26 les forçats de la route repartent toujours vers le nord. Nous nous rapprochons de la Cordillère. La route devient moins rectiligne. Le vent se maintient à un haut niveau 😓. Au point que mon pare-brise, abîmé lors de l'accident de Salvador de Bahia et rafistolé à deux reprises, se fait la malle 😓 ! ça me permet de découvrir que jusqu'à 90 km/h il ne sert à rien ; c'est au-dessus, que sans pare-brise, ça pousse de plus en plus fort sur le casque 😀 !

Les paysages changent, nous retrouvons la montagne.


Et une "Cabana" sympa et super confortable dans la station de El Bolson. Nous avons fait 345 km aujourd'hui, il faut que je trouve un atelier pour rafistoler mon pare-brise, c'est bon ! 
Arrêt pour cette nuit.
La "Cabana"

La chambre

La cuisine équipée