samedi 3 décembre 2016

La Pampa 1er épisode

Le 29 novembre, nous avons quitté Buenos Aires (BA). 
Nous y avons passé de belles journées dans un « hostel » sympa, alternant nuit en chambre et nuit en dortoir. Le "Reina Madre Hostel" est très bien tenu, propreté impeccable, cuisine équipée.
Salon, balcon, terrasse, bien pratiques quand on est en centre-ville. 
Alberto le gérant, presqu'un ami : accueillant et de bon conseil. Les personnes de service très sympas. Les clients, des jeunes pour les ¾, qui ont pour une bonne part des habitudes de jeunes : couchés à pas d’heure et petit déjeuner au radar en fin de matinée !

Ce départ est important : nous allons changer de monde. D’après les cartes, la « Pampa » commence en quittant BA. Nous attaquons la moitié sud du continent : fini les paysages vallonnées aux végétations équatoriales ou tropicales. Et très rapidement nous constatons que c’est vrai. Le paysage devient tout plat ! Le regard porte à 30, 40 km ? Et bien que nous roulions à 100 km/h, l'horizon est en permanence complètement dégagé sur 360° ! 



Je ne dis pas qu’il ne change pas ! Mais les changements sont subtils, faits de détails. 
Je pense que nous sommes un peu comme les marins qui font des transats ou des tours du monde et qui trouvent que l’océan n’est jamais le même ! Il faut de la patience et de l’imagination...

 
Un bouquet d’arbres apparaît dans le lointain, 

une pompe éolienne surgit pour alimenter un réservoir, 

un mat de télécoms se dresse,

parfois des cultures, d'autrefois de l'élevage



les couleurs changent : le blond des blés, le gris des parcelles fauchées, 
























le vert de jeunes cultures ou de pâturages, le bleu des étangs.




Et ce premier jour dans la Pampa, ce 29 novembre a été une étape facile : 350 km, bon revêtement, bonne météo pour une plongée dans quelque chose de nouveau.

Notre hébergement, à Tandil une petite ville qui a le privilège d’être au pieds d’un léger relief, est trouvé sans difficulté. 
JM fait un petit reportage sur de nouvelles peintures murales. Décidément cet art est présent partout en Argentine ! 
Jouxtant notre hotel Roma, l'école d'art de Tandil dont le mur est complètement peint de fresques






Le 30 nous reprenons les motos pour une 2ème étape "Pampa". Même décor : toujours de grandes culture ou de grandes prairies, mais le temps a changé. Un vent sérieux s’est levé et nous sommes partis de nouveau pour environ 350 km avec un vent de travers à "décorner les boeufs". Grosso modo nous descendons dans une direction ouest-sud-ouest et le vent vient du nord-ouest : c’est marrant comme les oiseaux passent de droite à gauche comme des flèches et mettent un temps fou pour traverser de gauche à droite !
La plus part du temps la route est bien droite, mais nous sommes toujours "sur l'angle" !
Les premières dizaines de km permettent de s'adapter ; ce n'est pas dangereux, mais il faut rester concentré surtout pendant les dépassements de camions. 
C'est une bonne préparation avant de descendre plus au sud ; il y aura toujours le vent (j'espère qu'il ne sera pas beaucoup plus fort que ce qu'on a eu aujourd'hui !) mais en plus il fera nettement plus frais ! Aujourd'hui il faisait autour de 20°, dans le sud il faudra s’attendre le plus souvent à nettement moins de 10° !

La Ventana

Notre destination nous a été suggérée par Alberto le patron de l'Hostel de BA : la Sierra de la Ventana. Comme hier, le paysage est plat sauf quand nous arrivons à une trentaine de km du but. A l’horizon apparaît une petite chaîne de « montagnes » (point culminant à 1134 m). C'est la Sierra de la Ventana (fenêtre) car dans cette chaîne un des sommets est comme la Pointe Percée de nos Aravis ! en plus petit …




Notre hébergement est une « cabana ». Elle est pas mal, on peut y faire la cuisine, du coup on décide d’y rester 2 nuits avec l’idée de randonner dans la Sierra le lendemain.



En fait ce sera 2 balades : les dénivelés sont tels qu'on peut s'offrir 2 balades dans la même (demie-)journée ! La Garganta Olvidada (la Gorge Oubliée) 150m de dénivelé (1 à 2 h) et le Cerro de la Sierra Blanca 250 m de dénivelé (2 à 3 h ; on mettra 1h30 !) ... Les balisages sont bien faits et les balades agréables : ensoleillées et ventées !




Les genêts repandaient un extaordinaire parfum de miel

La route dans le massif entre genêts et roches rouges



























1er décembre on quitte la Sierra de la Ventana, direction la presqu'île de Valdès. C'est à environ 800 km, on improvisera un ou deux arrêts intermédiaires en fonction des conditions de roulage. 
Le paysage des 100 premiers km, jusqu'à Bahia Blanca, est le même que celui des jours précédents : la "Pampa" agricole. Mais une fois passé, Bahia Blanca il change complètement : on entre dans une "Pampa" sauvage : une savane encore plus plate que celle que nous avons parcourue depuis BA, couverte de broussailles basses et dont les cultures et les troupeaux ont disparu.

la Pampa de broussailles






Les routes sont très droites (on a eu une plus longue ligne droite, strictement droite, de 100 km !) ; la région s'appelle la "Planicie de los vientos" et elle le mérite ; je pense qu'ils soufflaient en moyenne à 70 - 80 km/h ...



Mais nous sommes entraînés, et nous enchaînons sans faiblir 540 km qui nous amènent à San Antonio del Oeste sur les rivages de l'Atlantique Sud !






A l'arrivée la priorité c'est douche et repos. Les photos de l'océan ce sera demain. Pas de chance, le matin au moment du départ c'est marée basse : la baie n'est pas très jolie ! Nous aurons d'autres occasions du côté de Valdès.


jolie photo, la baie de San Antonio un matin à marée basse











Fin du 1er épisode dans la "Pampa"

5 commentaires:

  1. Mes Grands, vous allez bientôt atteindre des régions ou le bikini n'est pas de mode, aussi soyez raisonnable, et n'oubliez pas de prendre un peu "d'anti-gel", pas pour les mécaniques mais pour les pilotes. Etant limités par la charge acceptable pour vos engins, prenez le "corsé", le résultat est le même sous un volume réduit. Bonne route. Bises

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    1. Tu fais bien de nous relancer. Nous sommes au régime quasi 0° depuis trop longtemps. Demain, nous ravitaillons, c'est décidé ! De ton côté aussi, avec les jours de glace qui arrivent, demande à Philomène de bien surveiller les niveaux Terpine Gonond et autres ! Nous t'embrassons fort. Laurent et Jean-Marc

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  2. Ppffffouou,
    540 kms d'un trait, après 350 kms dans le vent de travers la veille, des engins que je suis incapable d'enfourcher ou de mettre sur leur béquille...
    vous m'épuisez !

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    1. Moi non plus, je n'arrive pas à monter la bécane sur sa béquille quand elle est chargée ! Mais pour faire 500 ou 600 km, il suffit de tourner la poignée ... droite ! ;-) Amitiés

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  3. Des paysages fous fous fous.... une cabane-chalet qui me rappelle celles de Embu (SP) ... des parfums de genets qu'on aimerait bien sentir ... une pampa comme un souvenir nostalgique d'Hector Bianciotti... Bon vent et belle pampa aux deux papis! :)

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