samedi 17 décembre 2016

Punta Arenas, des réponses aux questions

Pourquoi, comment des fermiers venaient s’installer sur des terres aussi lointaines et quand même peu hospitalières ?
Comment, avec quels espoirs, pour quels projets, ces bateaux « modernes » venaient se perdre et éventuellement faire naufrage dans des endroits aussi dangereux ?
C’était des questions qui concluaient notre avant-dernier post.

A l’arrivée à Punta Arenas, la première impression ajoute aux questions ! 
Dans ce bout du monde nous trouvons, une jolie ville, assez grande, cossue, plutôt moderne mais pas hyper moderne, je veux dire sans prolifération de gratte-ciel. Nombreuses sculptures, beaux immeubles, belles villas sur les rives du Détroit, quartiers résidentiels huppés...





 





















Et aussi des quartiers de grands commerces, des zones portuaires industrielles ou port de pêche, des quartiers résidentiels plus modestes...





C’est une nouvelle surprise ! De nouvelles questions !

Après avoir sorti quelques pesos chiliens pour notre survie, passage au bureau du tourisme pour récupérer une carte de la ville et quelques pistes à explorer. 

Première cible, le « Museo regional de Magallanes ». 
Bonne pioche : ce musée est installé dans une très belle demeure. La demeure de la famille Braun Menendez une des familles qui ont dominé la partie chilienne de la Patagonie Australe au début du 20ème siècle. 

 
La visite du musée va nous éclairer.

Dans la deuxième moitié du 19ème siècle, l’Argentine et le Chili se sont disputés cette partie australe du continent. Ils se sont finalement partagés la région en aidant à l’installation de colons.
La région qui était peuplée depuis 10 000 ans par des peuples indiens, puis explorée par les conquistadores espagnols et portugais, a été vendue à des colons à des conditions favorables et ceux-ci ont mis en place une économie d’élevage de bétail en particulier de moutons pour les consommations nationales mais aussi pour l’exportation.


  
Première étape d'une grande prospérité. Parmi ces colons quelques-uns, propriétaires d’immenses estancias, sont devenus très riches. La plus grande estancia, côté chilien, justement celle des Braun Ménendez, a fait 1,3 millions d’ha !



A la même époque les échanges commerciaux mondiaux se développaient, et les transports internationaux étaient surtout maritimes. Pour passer des rives du Pacifique, de l’Alaska à Santiago, vers l’Europe il fallait passer par le cap Horn ou prendre le Détroit de Magellan. Idem pour relier les ports de la Chine à l’Angleterre son principal « partenaire » occidental. 
La Patagonie Australe était sur le bon chemin !


Aujourd’hui, évidemment le trafic commercial maritime de cette pointe sud du continent est asphyxié par le canal de Panama.
L’élevage en Patagonie australe est sévèrement concurrencé par celui d’autres régions et pays aux climats plus favorables. 

Mais l’exploitation pétrolière et surtout gazière entretient un certain niveau d'activité économique. 








De même la pêche et la pisciculture et aussi le tourisme en plein essor expliquent la vitalité inattendue qui nous a surpris à notre arrivée "Al Fin del Mundo" ! 

Nous allons quitté Punta Arenas séduit par une région superbe et un peu moins ignorants !

A suivre... au Chili toujours puis en Argentine du côté des grands glaciers et du Fitz Roy.

5 commentaires:

  1. Merci pour cette visite à distance... Bonne route

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  2. Voilà un post que j'aime bien parce qu'il fait une synthèse à la fois légère et pertinente de cette étonnante histoire de l'extrême sud Patagonien.

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  3. Nous suivons jour après jour vos pérégrinations australes qui nous rappellent, bien sûr, notre voyage dans ces contrées en 2013.
    Votre visite de la maison Braun Menendez et de ses richesses est l'occasion de rappeler que l'installation de ces colons venus du monde entier s'est accompagnée du massacre des peuples autochtones, certains propriétaires payant des "chasseurs d'indiens"qui prouvaient l'accomplissement de leur mission en leur rapportant les oreilles (ou la tête)de leur victime...
    Ces macabres anecdotes mises à part, nous vous souhaitons de bien profiter des Torres del Paine, des glaciers, de la Cordillère, veinards que vous êtes.
    Amitiés.

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    1. Eh oui !..... Nantes à eu ses armateurs, la Patagonie ses Menéndez, Braun, Bories... Il en est question dans le prochain post. Autres époques, autres moeurs, mais même cynisme.

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  4. É amigos, quanto tempo já passou e vocês aproximando de seus lares , mas distanciando de nós, essa é uma viagem inesquecível, cada cidade ou Pais passado fica uma lembrança, quero brevemente poder reve-los,um grande abraço!

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