Bonjour fidèles "Followers" de notre blog !
D'aucuns se sont émus de l'absence de posts pendant plusieurs jours. Qu'ils se rassurent, nous sommes en bonne santé, les bécanes aussi.
C'est la fraîcheur des températures qui avait figé l'encre des stylos et un peu mes neurones.
Donc ce vendredi 9 tôt le matin, nous quittons
la « cabana » de Puerto Santa Cruz qui pendant deux nuits nous a bien hébergé.
Toujours cap au Sud, destination Rio Gallegos. Nous
supposons que c’est une ville un peu importante et nous prévoyons d’y sortir du
cash et d’acheter un bidon d’essence supplémentaire pour les étapes en Terre de
Feu. Je veux aussi m’acheter une cagoule.
L’étape est courte (250 km) mais nous sommes bien secoués pendant quasiment
tout le trajet par un sérieux vent de travers… Cela ne nous empêche pas de
continuer à admirer les guanacos (qui sautent les clôtures comme des gazelles)
et de réussir à peu près quelques photos d’une jolie troupe des très farouches
nandous !
Arrivés à Rio Gallegos, priorité faire le plein. Chance, dans une grosse
station nous trouvons déjà le bidon.
Mais je crois comprendre que c’est jour
férié et que demain il y aura beaucoup de magasins fermés ! De fait en
ville pas moyen de sortir de cash : distributeurs vides ! même chez HSBC
qui généralement est bien approvisionné… Il va falloir jongler avec les
quelques pesos qui nous restent et trouver des commerçants qui acceptent les
cartes de crédit…
Le lendemain, une certaine flemme (le gel des neurones) me gagne : un petit tour dans Rio
Gallegos pour quelques photos et repos.
En Argentine, le sujet des Malouines semble toujours un sujet chaud : depuis Buenos Aires nous avons souvent vu de grandes affiches « Las Malvinas son
argentinas ». Rio Gallegos est une base militaire.
A part quelques jolies villas
sur le front de mer, la ville tracée en quadrillage n'a pas grand charme.
Pendant ce temps passé à Rio Gallegos, ayant acquis une certaine expérience des conditions de roulage, nous faisons une première grosse réflexion pour le programme de prochains jours :
1 – Ushuaia par Rio Grande : 600 km dont 100 à 120 de « ripio », 2 passages de frontière et une traversée en ferry. Sur le parcours, une seule « ville » Rio Grande
2 – Ushuaia par Punta Arenas : la première étape vers Punta Arenas 260 KM, RAS à priori. De Punta Arenas ferry pour traverser le détroit de Magellan ; puis 100 ou 150 km de « ripio » vers San Sebastian, frontière et Rio Grande à 90 km. Ensuite 320 km environ pour Ushuaia…
L’option 1 est plus courte en km mais manque de solutions de repli en cas
de difficulté (très mauvais temps, soucis technique moto, zone
« ripio » trop mauvaise). Et nous n’avons pas résolu le
ré-approvisionnement en cash.
L’option 2 - donne un temps de réflexion supplémentaire à Punta Arenas qui est une grande ville où nous espérons glaner de l’info sur l’état des « ripio » vers Ushuaia.
Tout bien pesé, dimanche 11 nous partons pour Punta Arenas.
Comme attendu, le vent est toujours aussi présent, il fait un froid humide mais nous
avons mis les doublures ! le plafond est bas mais il ne pleut pas...
Rapidement nous atteignons la frontière du Chili. Passage très organisé : les douaniers et les policiers des deux pays travaillent côte à côte dans le même bâtiment ; vous passez aux guichets 1, puis 2, puis 3, puis 4, les formulaires à compléter sont sous la main, les agents aimables, en 15 minutes c’est bouclé ! 😊 voilà comment nous aimons les frontières ...
Rapidement nous atteignons la frontière du Chili. Passage très organisé : les douaniers et les policiers des deux pays travaillent côte à côte dans le même bâtiment ; vous passez aux guichets 1, puis 2, puis 3, puis 4, les formulaires à compléter sont sous la main, les agents aimables, en 15 minutes c’est bouclé ! 😊 voilà comment nous aimons les frontières ...
C'est parti nous sommes au Chili.
L’ambiance de la Patagonie Australe est de plus en plus puissante. Le vent,
le froid, les couleurs du ciel, l’immensité des paysages, surtout à moto, nous
submergent.
Ce n’est pas hostile, cela paraît immuable, établi pour toujours.
Puis première apparition du Détroit de Magellan, instant magique ! De
l’autre côté c’est la Terre de Feu.
Les arbres s’adaptent aux conditions locales !
Et nous voyons de nouveaux oiseaux : les oies en grand nombre (les Ouettes de Magellan), des canards, des huîtriers-pie, des ibis de Patagonie,...
2 couples d'Ouettes de Magellan |
Ibis de Patagonie |
Et le port quasi fantôme de San Gregorio cimetière de bateaux et témoin
d’une époque dangereuse pour les marins.
l'Ambassador "Clipper" mixte, structure métal et bardage bois, qui faisait la liaison par le Détroit de Magellan entre Londres et les grands ports de Chine |
Premier "Vapeur" des registres du port de Punta Arena |
L'histoire de l'Amadeo et de l'Ambassador, et sur la carte les emplacements de 24 navires qui ont fait naufrage dans le Détroit de Magellan ! |
Aujourd’hui les estancias semblent couvrir des territoires immenses mais ont une allure bien modeste !
Tout cela interpelle : comment, avec quels espoirs, pour quels projets
ces bateaux « modernes » venaient se perdre dans des endroits aussi
dangereux ? Pourquoi, comment des fermiers venaient s’installer sur des
terres aussi lointaines et quand même peu hospitalières ?
Peut-être que Punta Arenas, la capitale chilienne de ces territoires, nous
donnera des éléments de réponse…
Merci pour ces bonnes nouvelles. Ne prenez pas froid ! :-)
RépondreSupprimerToujours de beaux reportages malgré les conditions météos "un peu" trop fraiches ! On savoure. Quand on aime faire des photos, ça fait d'autant plus rêver. Le cadre des miennes est plus modestes...... les rives de l'Erdre, superbes sous le soleil de ce début d'hiver. Bientôt le bout du monde. On doit probablement y ressentir quelque chose de particulier ? Bonne route.
RépondreSupprimerAh ! mais voilà une information que je n'oublierai pas et j'espère que vous me ferez la gentillesse de me proposer une présentation de vos photos quand nous nous reverrons. Nous avons ici la beauté naturelle que nous mettons en image sans grande technique photographique. Vous avez certainement une approche plus esthétique. A suivre.
SupprimerBelle écriture, belles images !
RépondreSupprimerDans les 12 -13 - 14 - 15 - 20 on devine la fin du monde...La photo 16 est très touchante, presque un tableau ! En italien quand on trouve quelque chose ou une personnes très très belle on dit : É LA FINE DEL MONDO !
Bonne route avec le souffle d' EOLE dans le dos :-)
Hello, caballeros!
RépondreSupprimerWe are in El Chalten tonight and will continue south on Ruta40 to El Calafate tomorrow! I see you are not far away, it would be wonderful if we could meet somewhere on the way! ;)
Asta and Linas
www.2wheeledAdventures.com
It looks like we will make it !
SupprimerMaravilioso ! ;-))
J'avais pensé que le bout du monde etais ici a Costa Marques - Rondônia, mais peut etre , on se trompe, ici c'est le debut ;-)
RépondreSupprimerJ'ai lu une petite partie du blog des Lituaniens que vous aviez rencontres à Paraty début novembre. www.2wheeledadventures.com J'espère que vous les retrouverez prochainement à Calafate. Allez, le froid et le vent sont derrière vous, je vous le souhaite. Bonjour aux glaciers de ma part. Bises
RépondreSupprimerToujours magnifique! Courage avant le bout du bout du bout...et la Fin du Monde qui ne sera qu'une étape passagère! :)
RépondreSupprimerLo siento; Laurent. No soy un seguidor regular a pesar que tus noticias me hacen recuerdar mi viaje. Hé salido mi album y la vista del Perito Moreno es siempre fantástica. Me parece con tus fotos que el túnel esta empienzando actualmente. Cuando fue se aplasto pocos días después. Me surprendieron también los témpanos sobre el Lago Argentino.
RépondreSupprimerQue todavia aproveches de los paisajes y sus escasos habitantes y ten cuidado para bien acabar el año y festejar durante la Nochevieja.