samedi 26 octobre 2013

"On the road again" and "Blowin' the wind"

Le jeudi 24 octobre. Goooo !!!
Eh bien, voilà ! tout est enfin réuni pour un nouveau départ.
Adaptation des supports de valises et top-case : un grand merci à Fernando de Puerto Escondido.
Quelques heures à travailler ensemble à l'ancienne sur le trottoir devant l'atelier. Et admiration devant la capacité à concevoir, forger, couper, façonner, peindre pour la finition. Voilà une démonstration de plus que les savoirs artisans ne sont pas démodés par les machines et les robots.

Branchements électriques pour GPS et appareils de communication (home made)
Réparation de la valise éclatée dans le choc : un autre merci à Luis Enrique qui va essayer de donner une seconde vie à l'épave. 
Bien, Mazunte aura été un petit paradis  dans son écrin naturel dont j'ai moins profité que Laurent.


Mais si vous venez un jour par là, la "Posada del Arquitecto"
et la "Estrela Fugaz" vous en feront goûter les charmes
surtout si vous faites appel à César pour découvrir les "habitants de la mer".



Les voyages suscitent les rencontres. On ne saurait mieux dire. Juju et Alexandra, dont Laurent a parlé,  vont comme nous vers le Campeche et le Yucatan. Une offre pour rire d'invitation se transforme en une acceptation ferme d'accompagnement. Nous partons donc pour deux jours à quatre.



L'étape de reprise va vite nous replonger dans le dur que vous réclamez depuis longtemps.
Belle route dans les vallées côtières sur 200km depuis Mazunte. Après Salina Cruz, le vent se lève ; plaisanteries : "C'est pour un avant goût des vents de Patagonie !" Des éoliennes apparaissent dans le lointain ; c'est joli et écologique. "Wahou...et il y en a beaucoup !".

Mais le vent forcit...(ce qui ne devrait pas être une surprise) ; les sourires se figent.
"Tu as vu, la prochaine ville s'appelle 'La Ventosa' !"

Nous commençons à nous faire beaucoup brasser ; bientôt ce sont des embardées de quelques mètres sur une route heureusement large et belle. Le vent nous prend complètement par le travers à près de 80km/h. Les sourires ont disparu ; il s' agit de ne pas chuter.

Après une quinzaine ou vingtaine de kilomètres,  il faut s' arrêter.
Nous nous apercevons qu'il est impossible de tenir debout sans trouver un appui. Il faut retenir les motos que le vent va coucher bien qu'elles soient inclinées sur leur béquille latérale.

Pris au piege. Nous sommes dans l'isthme de Tehuantepec,  région donnée comme la plus venteuse au monde ; d'où les centaines d'éoliennes.
Impossible de repartir ainsi. Nous arrêtons un bus de ligne qui accepte d'emmener les filles et les valises-top cases jusqu'à la prochaine petite ville, Nilpetec.
Après un moment à reprendre nos esprits et attendre une improbable accalmie, nous nous relançons. Finalement,  ainsi allégés des bagages et des passagères,  c'est jouable ; pas confortable mais jouable !
Nous étions presque sortis de la zone critique. Il ne restait que 5 ou 6 kilomètres...
Nous récupérons les filles comme prévu et faisons une dernière cinquantaine de kilomètres pour calmer les nerfs. "Elle a été chaude cette arsouille contre les éléments !" Petit hôtel paumé dans un patelin improbable, Tapanatepec...ça fera l'affaire. Mauvaise surprise à l'installation,  nous avons oublié un de nos bagages ce matin. Il va falloir retourner le chercher ; Laurent se dévoue pour réaffronter les vents demain matin.


15 commentaires:

  1. Heureux de lire que vous êtes bien répartis et que le vent vous pousse vers vos prochaines destinations.

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  2. Yahoo!!!
    Et c'est reparti!

    Trop chouette l'atelier du mécano.
    Et quelle classe les casques des miss :-)

    Replonger dans le dur.
    Du vent tout ca oui!

    Bises
    Pierre

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    1. Attends ! T'as encore rien vu pour les casques des miss. A suivre...

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  3. Vous voilà repartis, et je vois avec plaisir que le temps des belles routes U.S est terminé. Nous allons enfin connaitre "l'aventure", vous me rajeunissez de ..X....ans. J'attends la suites avec impatience.
    Votre passage de l'isthme de Tehuantepec me ramène au texte de St Exupéry à la création de la ligne de l'Aéropostale vers la Patagonie. Bonne route et prudence. Aïta

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  5. Super que vous puissiez repartir, quel beauté les ateliers des petits artisans et leurs réalisations sur la moto quand on voit tout ce que l'on trouve dans les garages maintenant. Bonne route et dans l'attente de vos nouveaux articles.

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  6. Serais ce ces charmantes jeunes femmes qui vous font perdre la tete ? oublier ces bagages.......quand meme! très content que l'aventure continu............je suis devenu acro au blog!!!!!!!!!!!!! BON VENT....(lol) CHRISTOPHE de st germain

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  7. C'est le moment d'inventer le Kite-Bike!
    Bonne route!

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  8. Vous auriez pu vous faire sponsoriser par Larousse :"je sème à tous vents"...
    Avec toute mon affection
    Zénobie

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  9. Alors comme ça on part le nez au vent, après tant de mois de préparation, sans vous soucier des dangers qui vous guettent?!
    Bon, pour cette fois, compte tenu du contexte et l'envie d'enfourcher à nouveau vos bécanes, on vous excuse.
    Peut-être cela vous donnera quelques repères pour la terre de feu?
    Allez, bonne route!

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  10. J'ai adoré cette phrase:
    "ainsi allégés des bagages et des passagères,c'est jouable; pas confortable mais jouable!"

    Il faut en effet beaucoup de sacrifice
    et un sens certain de l'abnégation
    pour affronter face aux vents hostiles
    tous les ennuis et les inconvénients
    d'une si longue route!

    Nous pensons bien à vous
    JLR

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    1. Je ne sais ce qu'il faut, Jean-Luc, quand on va ainsi "au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau". C'est sans doute une des figures possibles de la quête qui nous fait chacun tracer notre sillon.
      Ennui et abnégation ?
      Je ne crois pas que l'effort, la fatigue, la peur parfois, ressortent de ces catégories.
      Simplement, quand tu te lèves un matin et qu'une petite voix te susurre "À quoi bon ?", tu en entends une autre qui te dit "Et pourquoi pas ?"
      Et alors, tu vas... "L'air est si parfumé, la lumière est si pure, au regard...le soleil est si beau !". Tu vas.

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    2. "À quoi bon ?"
      "Et pourquoi pas ?"
      Tu vas.

      C'est à peu près ce que je me dis
      chaque matin à l'heure d'aller au boulot
      mais tu as raison
      je reviens chaque soir à la maison
      généralement heureux
      d'avoir vécu la chance
      de cette aventure
      d'un jour!
      JLR

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  11. Oublier un bagage au mexique avec tout ce vent... Effectivement, les filles doivent vous perturber... Et après on dit de J.A qui oublie la valise de matos sur le continent quand on va à l'ile d'yeu....
    Contente de voir que vous ayez pu repartir, et que le savoir-faire mexicain ait arrangé vos affaires. Si seulement on trouvait encore aussi facilement des bons artisans ici, qui savent réparer avec des tas de bric-et de broc!

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  12. Alors on démarre ou on démarre pas ?. Après la moto, les bagages !.
    Il faudra voir à se remettre en route. Pour vous décontracter faites quelques exercices de Yoga ça devrait vous permettre de retrouver vos marques.
    J'espère que l'aller et retour à Mazunté s'est effectué sans trop de difficultés, et que notre motard l'a supporté sans peine. Aïta

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