Samedi 12 et Dimanche 13 octobre
Bien ......! on se démène pour tenter de faire réparer la moto et ne pas rester planté là.
Tout sauf évident....mais on ne lâche rien pour l'instant.
Et il ne faut pas cesser d'alimenter le blog avec les journées qui ont précédées le crash.
Voici donc.
Le site incontournable de la région d'Oaxaca, c'est bien sûr celui des pyramides de Monte Alban ou plutôt de l'immense complexe urbain de la civilisation toltèque sur une hauteur qui domine la ville.
Plus impressionnant comme ensemble que celui de Teotihuacan...
mais avec autant de conditionnels pour expliquer ce qu'ont été ces énormes bâtiments.
...qui a sculpté toutes ces pierres énigmatiques.
Et quand on voit que les archéologues sont souvent partis de cela pour restituer un peu en élévation tous ces bâtiments, on dit bravo à leur savoir et à leur technicité ...
On redescend alors vers la ville pour aller parcourir ses rues et entrer dans quelques églises, tellement nombreuses qu'on pourrait y passer des jours et des jours.
On y fait des rencontres épatantes.
Des Québécois dont Laurent parlera. Des Irlandais, des Australiens, des Slovènes (il y a quelques jours).
Une Brésilienne ici, et du type baroudeuse, qui ne recule devant rien.
Imaginez une charmante jeune femme (35-40 ans) qui vous invite à aller avec elle à un spectacle si vous avez du temps en cette fin de dimanche. Quand vous avez (imprudemment) répondu que vous êtes justement libre et disponible pour découvrir quelque chose de typiquement mexicain, elle vous apprend que c'est un gala de "lucha libre", le catch mexicain. Stupeur... Maligne ! Que les hommes sont bêtes !
Laurent m'abandonne lâchement en arguant que nous pourrons passer une soirée à parler portugais tous les deux pendant que lui avancera le blog et réfléchira à nos prochaines journées.
Me voilà donc faisant la queue devant un palais des sports dans un quartier populaire où nous sommes rendu en taxi ; bon début, elle a négocié le prix de la course très......fermement.
Spectacle étonnant, les petits garçons de 4 à 10 ans...plus quelques adultes s'achètent des masques de catcheurs colorés et assez délirants en attendant d'entrer.
Nous prenons des places au premier rang...je tremble d'avance. Nouvel étonnement, le guichet est une simple voiture garée devant le palais des sports et tout le monde fait la queue en famille de façon très ordonnée et détendue.
Ma "Calamity Jane" me fait la conversation et m'apprend ainsi que quatre jours avant, elle avait assisté à un premier gala à Mexico, qu'elle connaît certains de ceux qui vont lutter ce soir...etc.
Armés de nos billets, nous arrivons à nos places pour constater que deux gars les occupent. Elle fonce et entre dans la vérification, réclamant de voir leurs billets et ne lâchant pas le morceau. Les officiels doivent s'en mêler et - quoique fort gênés - lui donnent raison. Incroyable !...car les deux gars pesaient 120 et 150 kg et occupaient deux sièges chacun. Elle...à vue de nez 50 kg. Nous nous retrouvons assis entre ces deux pièces de viande dont la plus grosse continue à s'étendre pour la compresser et lui faire la vie dure. Je réussis à amadouer l'autre et à "fraterniser" avec lui, puis je dis à ma compagne d'échanger nos places et tente la même pacification avec le "gros quartier de viande". J'obtiens un doigt d'honneur et un "fuck !" définitif. Elle me dit tranquillement qu'il ne peut pas digérer de s'être fait avoir par une petite femme comme elle.
Des Québécois dont Laurent parlera. Des Irlandais, des Australiens, des Slovènes (il y a quelques jours).
Une Brésilienne ici, et du type baroudeuse, qui ne recule devant rien.
Imaginez une charmante jeune femme (35-40 ans) qui vous invite à aller avec elle à un spectacle si vous avez du temps en cette fin de dimanche. Quand vous avez (imprudemment) répondu que vous êtes justement libre et disponible pour découvrir quelque chose de typiquement mexicain, elle vous apprend que c'est un gala de "lucha libre", le catch mexicain. Stupeur... Maligne ! Que les hommes sont bêtes !
Laurent m'abandonne lâchement en arguant que nous pourrons passer une soirée à parler portugais tous les deux pendant que lui avancera le blog et réfléchira à nos prochaines journées.
Me voilà donc faisant la queue devant un palais des sports dans un quartier populaire où nous sommes rendu en taxi ; bon début, elle a négocié le prix de la course très......fermement.
Spectacle étonnant, les petits garçons de 4 à 10 ans...plus quelques adultes s'achètent des masques de catcheurs colorés et assez délirants en attendant d'entrer.
Nous prenons des places au premier rang...je tremble d'avance. Nouvel étonnement, le guichet est une simple voiture garée devant le palais des sports et tout le monde fait la queue en famille de façon très ordonnée et détendue.
Ma "Calamity Jane" me fait la conversation et m'apprend ainsi que quatre jours avant, elle avait assisté à un premier gala à Mexico, qu'elle connaît certains de ceux qui vont lutter ce soir...etc.
Armés de nos billets, nous arrivons à nos places pour constater que deux gars les occupent. Elle fonce et entre dans la vérification, réclamant de voir leurs billets et ne lâchant pas le morceau. Les officiels doivent s'en mêler et - quoique fort gênés - lui donnent raison. Incroyable !...car les deux gars pesaient 120 et 150 kg et occupaient deux sièges chacun. Elle...à vue de nez 50 kg. Nous nous retrouvons assis entre ces deux pièces de viande dont la plus grosse continue à s'étendre pour la compresser et lui faire la vie dure. Je réussis à amadouer l'autre et à "fraterniser" avec lui, puis je dis à ma compagne d'échanger nos places et tente la même pacification avec le "gros quartier de viande". J'obtiens un doigt d'honneur et un "fuck !" définitif. Elle me dit tranquillement qu'il ne peut pas digérer de s'être fait avoir par une petite femme comme elle.
Le spectacle va pouvoir commencer. Dans l'attente de l'entrée des vedettes les petits garçons de tout à l'heure s'approprient le ring et prennent la pose pour des photos de papa-maman.
Je dois à la fois m'étonner de ce que je vois, suivre la conversation de ma voisine qui m'annonce qu'elle va soutenir telle ou telle équipe, et tenir contre mon envahissant quartier de viande de voisin.
Dès la première rencontre, je reconnais ce dont j'avais lu des reportages et vu quelques photos. C'est du spectacle plein d'auto-ironie et de clins d'oeil avec le public.
Ma furie de voisine est à fond dedans et crie ses encouragements à ses favoris de façon tellement sonore qu'elle se fait repérer par un des adversaires qui l'interpelle plusieurs fois et finit par descendre du ring pour lui en coller un...? Il demande à la salle s'il peut l'embrasser. La salle approuve. Elle refuse en levant ses petits poings...pour se défendre. Il est gentil, il lui colle un gros bisou...sur la joue sous les cris de joie du public. J'espère qu'elle va se calmer.
La baston se poursuit et les lutteurs finissent régulièrement dans le public, renversant dans leur élan chaises et spectateurs.
Au premier rang, j'attends notre tour...! Elle est toujours aussi bruyamment supportrice, donc ils ne devraient pas l'oublier. Et c'est très bien mis en scène car les quatre côtés y ont droit tour à tour. Mais on apprend vite en regardant les autres, et on se lève prestement, et on s'écarte en hâte quand le gros lutteur arrive pour s'effondrer sur vous.
Il aura une débauche d'hémoglobine sur un des combats...mais je crois que ça fait partie du "jeu".
A la fin, sortie à grande vitesse pour toper un taxi avant qu'ils soient tous pris d'assaut.
Quand je rentre à l'auberge de jeunesse, Laurent est sur la terrasse en haut du bâtiment avec des Québécois et un Irlandais à déguster un barbecue. A l'aise.
Je me joins à eux.
Eh bé!, y'a des endroits où j'aurai aimé être avec toi, mais pas celui-là, j'aurai préféré le barbecue avec Laurent. Enfin tu connais mon avis sur la boxe et les matchs sur les rings!
RépondreSupprimernous pour les finales, notre équipe de basket rentre sur le terrain avec des masques de catcheur mexicains (tous roses et bleus brillants) on fait fureur...
RépondreSupprimerJe sais et me rappelle très bien. Envoie donc une photo, elle complètera.
RépondreSupprimerJe suis content de savoir
RépondreSupprimerque vous êtes passés
sur le site de Monte Alban
avant de reprendre la route!
J'y suis allé avec Maria
pour les fêtes de Noël 2012.
Quelle découverte!
A presque 2000m d'altitude
sur les hauteurs de Oaxaca
on retrouve la splendeur
perdue de Monte Alban
la dernière cité Zapotèque
qui connut son apogée
entre 200 et 700 après J.-C.
Les monuments sont si nombreux
et si bien conservés
qu'on se demande encore
plus de 1300 ans plus tard
pourquoi ses 30 000 habitants
durent progressivement abandonner
le site à son propre sort.
Le panorama est grandiose
et se développe sur une immense
plateforme située sur le sommet
arasé d'une montagne
qui domine de toute sa hauteur
la vallée en contrebas.
Il est si bon parfois de voir de haut
ce que les habitants de la vallée
ne verront jamais que de loin!
JLR
Ce reportage est vraiment épatant!
RépondreSupprimerMerci mille fois!
Laurent, je crois que tu as vécu un moment inoubliable
car le catch au Mexique a une très longue histoire
et tu viens de passer une incroyable soirée
que beaucoup t'envieront certainement
en plus avec une Brésilienne "valente"
et je trouve que tu as une chance
qui fait plaisir à voir!
Si j'avais la chance de vivre deux vies
j'aurais aimé être boxeur, voire catcheur,
et sûrement motard aussi
et sur les traces d'Hemingway
très certainement
pêcheur de gros
et torero!
Il y a tant de constipés
qui pensent que vivre
est un acte de contrition
qu'à tout prendre je préfère
les actes d'admiration
enthousiaste!
Peut-on se remettre un jour
d'avoir lu
Le soleil se lève aussi
Le Vieil Homme et la Mer
Les Neiges du Kilimandjaro
et d'avoir bu
tous les Hemingway Daïquiri
qui vous forgent le caractère?
...
JLR
Eh eh...distrait ! C'est Jean-Marc qui est allé au gala de "lucha livre". Tu as lu trop vite. J'en connaissais l'histoire, y compris celle du curé devenu "catcheur" pour financer sa paroisse déshéritée. Très heureux de l'expérience.
SupprimerBravissimo et bon courage pour la suite ... parce que courir derrière une moto durant 25000 km cela peut être long !!! Jean Pierre un eternel optimiste : mieux ça serait insupportable
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