Uruguay, le petit pays qui donne le sourire

Le 20 novembre, puis le 23 novembre

Après l'Argentine de l'état de Misiones, fin d'une (très) longue journée de route, un peu tendus car ils ont annoncé à la frontière que les deux jours à venir il y avait grève de toutes les stations services du pays... et donc pas d'essence.
Pourtant sympathique la policière-douanière porteuse de cette nouvelle. Elle aussi a  succombé à notre charme...... et peut-être pas qu'à cause des motos.........

À se demander donc si ça va devenir difficile ou pas pour parcourir le pays.

On fait le plein d'essence tant qu'il y en a et on verra bien ensuite.

En attendant, on savoure les paysages de l'intérieur qui sont particulièrement...... réjouissants.


D'abord parce que le relief est peu marqué et que le regard porte au loin. Ensuite parce que les panneaux publicitaires annonçant un point de vente de produits locaux sont moins, beaucoup moins présents. Il faut dire qu'en Argentine on a pu voir plus de cent fois l'annonce d'une "Escabeche" de quelque chose (marinade) ; alors même quand c'est du crocodile, ça lasse et ça pollue visuellement le paysage.

....... Le record a  été battu par une colonie "La Alemana" qui a mis sur trois kilomètres une guirlandes de panneaux rouges flashis tous les dix mètres pour annoncer son point de vente. On n'a pas eu l'envie d'une photo.

Ici en Uruguay, Ce qui frappe immédiatement c'est la propreté des bords de route ; fauchés ras sur une dix-quinzaine de mètres et sans détritus visibles. Impressionnant.

Deuxième choc, l'occupation de l'espace par une agriculture variée : élevage, céréales, yerba mate,  vergers, eucalyptus.......

On voit que c'est de l'agriculture hautement mécanisée,  limite de l'agriculture industrielle. Mais on ne va pas vous refaire le coup des photos de tracteurs et autres machines agricoles ; c'est la continuité de ce qui a été vu au Parana (Brésil) et au Paraguay. Le meilleur est à venir.

Car après la pause Montevideo, la traversée pendant la journée du 23 des départements de San José, Colonia, Soriano, Rio Negro, jusqu'à Fray Bentos, va être un nouveau choc.

Le soin apporté à l'environnement des habitats ne se dément pas. Que ce soit de belles demeures-résidences de campagne ou des fermes et des maisons plus simples de village, les pourtours sont soignés, fleuris et paysagés...

 

... et les bas-côtés de la route restent égaux à eux-mêmes.

On fait la rencontre de "monstres motorisés" de dimensions toutes modestes et l'aimable pilote s'arrête gentiment pour permettre une photo.

Mais tout à coup, la vigne apparaît et l'on se rappelle que l'Uruguay est aussi un producteur de bon vin. Alors là,  dédicace obligatoire à la belle-famille dans l'agriculture qui apprécierait cette campagne cultivée,  exploitée, travaillée, valorisée et productive.

  

Et le meilleur est pour la fin de l'étape avec l'apparition d'une industrie agricole qui laisse - si l'on ose dire - "sur les fesses". 

Des parcelles qu'on évalue en centaines plus qu'en dizaines d'hectares. 

Des paysages de silos à perte de vue.... avec les norias de camions qui transportent les tonnes de grains. 

Des centres de regroupemement du bétail sur des hectares..... 

......avec un affichage qui fait quand même un peu sourire !!!

 et les camions de lait qui se succèdent sur la route.

C'est une agriculture d'une autre dimension. 

Comme disait le gérant de l'hostal de Montevideo, quatre millions d'habitants dans le petit pays mais vingt millions de têtes de bétail et des exportations en Europe, aux États Unis, en Chine.

On veut bien le croire.

Un peu de poésie quand même dans ce monde de productivité : le centre de la ciudad Colonia del Sacramento qui assemble les arbres, les fleurs, le fleuve et les constructions anciennes pour des tableaux tout empreints de poésie. 

 

C'était la rive est du fleuve Uruguay et le Rio de la Plata 

(= l'estuaire qui résulte de la confluence des rios Parana et Uruguay)

La route continue. Demain, l'Argentine.

E a nave va...