Highway 61 Revisited (mais la version de Bob Dylan est meilleure)

Avec Nashville a commencé pour nous un morceau de choix de la partie nord américaine du voyage :

Nashville, Tennessee « Music City » ; puis Memphis, Tennessee « Elvis Presley’s City »; puis l’état du Mississippi “Birthland of the American Music”. Gospel, country, rock, soul, blues, tout cela vient des bords de la Highway 61.

Nashville ce fut rapide, nous sommes arrivés le soir sous un ciel clément et repartis le matin suivant avec un épais brouillard! De « Nashville Skyline » nous n’avons rien vu ! On continuera d’écouter Bob Dylan sans « voir » Nashville ; après 140km de brouillard ça s’est dégagé sur la campagne du Tennessee beaucoup plus pauvre que celles que nous avions traversées jusqu’alors.

Arrivée à Memphis, on croit voir Lucky Luke là-haut sur la passerelle !

 Café Boss ?

Puis c’est Elvis partout : un des plus grands axes de la ville c’est « Elvis Presley Blvd » ! Mais nous avons d’abord dans nos projets d’aller voir le « Museum of Civil Rights ». Etabli dans des bâtiments liés au motel où Martin Luther King  fut assassiné en 1968, la lutte des noirs contre la ségrégation y est décrite. Fort intéressant, dans un quartier moche. Cela reste une grande démonstration du dynamisme de ce pays : il y a 50 ans les noirs aux USA étaient vraiment, à travers des tas de règlementations, des citoyens de seconde classe et aujourd’hui le Président des Etats Unis est un noir !

Ensuite, dans notre guide des « campgrounds » il y avait Graceland Resort. Graceland c’est le nom de la propriété d’Elvis Presley à Memphis : on y va. Le jackpot ! Sur Elvis Presley Blvd, tarif super bas, les plus gros campingcars jamais vus, jouxtant la maison musée d’Elvis, service gratuit de limousines roses pour nous emmener dîner au Marlow’s (on a décliné l’offre ; la limousine rose, on n’était pas préparé !), toutes les allées du camping portent le nom de chansons d’Elvis,…

La Limo que nous n'avons pas osé prendre !

 

 





Le plus beau des campingcars  rencontrés jusqu'à présent ; il appartient à Sonny et Judy, des texans très sympas qui voyagent avec depuis 11 ans. Sur un panneau devant le CC il est écrit : "Notre Home est où il est garé" . Des détails techniques : il fait plus de 400cv, un plein coûte environ 1000$ (environ 1100l) et permet 1600km !

Devant cette profusion nous décidons que nous dormirons deux fois à Graceland ! pour pouvoir visiter la maison d’Elvis le lendemain et prendre un peu de temps libre… Et la visite de Graceland se révèle intéressante et JM décide qu’il revisitera l’ensemble de son œuvre musicale et moi je m’achète une paire de tongs ! Sans blague, malgré nos préjugés on n’a pas été déçu.

De Louisville (Kentucky) à Nashville (Tennessee)

Mercredi 25 septembre

Nuit sympathique après la soirée famille amicale de la veille. Nous avons constaté que le camping (clin d’œil aux amis annéciens du voyage en Etrurie !) représente le must de ce que nous imaginions trouver : la highway juste en bordure, la ligne de chemin de fer à côté et les pistes de l’aéroport dans l’alignement. Un sommeil donc bercé de tonitruantes et discordantes harmonies ; mais nous n’en sommes pas fatigués plus que cela ! Finalement, on s’habitue très bien à des conditions un peu rudes ; il suffit de mettre quelques « capteurs internes en mode off ».

Sur la route vers Nashville nous avons prévu un petit programme historico-culturel : la maison d’enfance d’Abraham Lincoln dans une petite vallée perdue du Kentucky, puis sa maison natale avec un musée et un mausolée un peu plus loin.

Au passage et par hasard un vieux train reconverti en restaurant installé à l‘entrée d’une petite ville. Son nom « My Old Kentucky Diner Train » exprime bien l’ambiance plutôt nostalgique qui domine dans cet état.

Les maisons en bordure de route sont toujours aussi jolies avec leurs terrains vastes et tondus ras…et l’omniprésence des pumkins à vendre devant les maisons (la fête d’Halloween est pour bientôt !)

L’arrivée à Nashville « Music City » ne pouvait se faire que dans un camping « musical » dans lequel notre petit champignon vert fait face bravement aux habituels « autobus camping cars » qui peuplent l’espace. Et les rencontres y sont encore une fois originales et amicales : Bob nous raconte sa traversée des Etats-Unis d’ouest en Est à vélo et nous en montre ses photos ; celles de l’ouest américain désertique sont assez impressionnantes.

 

En suivant les rives de l'Ohio

Une semaine sur la route, 2800km parcourus, 6 nuits sous tente dans des campings et toujours la grosse pêche. Les bécanes roulent parfaitement. L'électronique nous pose plus de problèmes en particulier pour rédiger ce blog et y inclure nos photos et cartes.

Voici les 2 cartes qui vous résument cette première semaine jusqu'à Louisville, et annonce la suite aux USA.

Que la campagne américaine est belle sur les berges de la rivière Ohio ! On se croirait dans un livre d'images.



Des passionnés de la tondeuse à gazon ; autour de chaque maison, une incroyable surface tondue ras jusqu'au bord même de la route qui pourrait illustrer le catalogue de n'importe quelle jardinerie de chez nous.

 

L'humeur est plus que bonne alors pour tailler la route jusqu'à Louisville où nous attendent pour un dîner le fils d'un ancien collègue de Laurent. Marc, Kean et leur petit Gawen (trois semaines) vont nous offrir une soirée familiale et décontractée.



Nous y apprendrons des choses sur la façon de travailler aux USA et sur le temps de travail. Sans oublier la découverte d'une bière dite "de citrouille" dans laquelle nous ne ferons que tremper les lèvres car elle titre plus de 8° alcool et nous devons rentrer au camping à moto !
Nous ne faisons qu'apercevoir la ville et nous n'avons pas l'appareil photo avec nous. Dommage, les immeubles buildings la nuit ont une belle allure.

Au revoir, le Canada ! Bonjour les USA...

le passage de la frontière :  

Nous nous demandons si cela ne va pas être trop compliqué de faire entrer à la fois les motos et leurs pilotes même si nous avons préalablement sur Internet rempli le formulaire ETSA pour les immigrés temporaires que nous allons être.

Interceptés aimablement au portique de la highway, nous sommes dirigés vers le bureau des douanes où nous nous égayons à nous retrouver au milieu d'une petite foule de gens dont l'apparence (barbes, djellabahs, hidjab, turbans...) nous semble annoncer les pires complications pour entrer aux USA.

Appelés à un guichet par une douanière (que la nature n'avait guère favorisée côté beauté et en outre revêche à souhait), nous ne pouvons d'abord lui fournir des réponses à un certain nombre de demandes qu'elle nous fait sur nos adresses aux Etats Unis, nos futurs correspondants...etc. désarmée par notre imperturbable sourire, elle se laisse amadouer et finit par nous donner quelques consignes en français ! puis nous renvoie avec un "Bon séjour !" tout plein de gentillesse. Vingt cinq minutes après notre arrivée, nous sommes de nouveau sur la route. Quite easy ! Thank's America...

En route sur les highways américaines ou plutôt et autant que possible sur les state routes (nos départementales). On y redécouvre que l'automobile est toujours une passion américaine, qu'ils partagent volontiers avec l'étranger de passage, 

 

qu'il y a encore des gens qui veulent vivre comme au Moyen-Age, les Amish ; peut-être des prophètes du développement durable et de la décroissance raisonnée : 

 

que, bien sûr, le cowboy est toujours là :

 

qu'il y a de belles propriétés entourées d'hectares de pelouse digne d'un golf et sans barrières 

et que même les usines ont un environnement paysagé que l'on n'a guère l'habitude de voir dans nos pays d'Europe ; nous sommes bien au pays où l'espace ne manque pas. On est vraiment séduit à constater que ça n'empêche pas les gens d'ici d'être soucieux de le valoriser visuellement : c'est clean, green, and rich.

Toronto : 2 jeunes à vous mettre des étoiles dans les yeux et du soleil au coeur.

Samedi 20 Septembre : arrivée laborieuse chez Emmanuel (ancien élève de JM) pour cause de GPS hors service. Beaucoup de kilomètres et va-et-vient inutiles dans la grande ville.

  

Accueil chaleureux avec sa copine Lorena qui nous a préparé un "caldillo de pescado" comme on en fait chez elle en Équateur. 

   36 heures ensuite de pur plaisir à marcher ensemble dans Toronto, à découvrir ou redécouvrir un jeune homme devenu un homme actif, dissert,  avec un regard acéré et positif sur les choses, les gens et son pays d'adoption. A faire connaissance avec une jeune femme débordante de joie de vivre, souriante et rieuse, curieuse d'échanger avec ces vieux motards de passage.

Nous avons bavardé très tard chaque soir, et c'était un régal de voir cette nouvelle génération,  qui prend notre suite dans la vie, se jeter dans un échange d'impressions, d'expériences,  de sensibilités,  de confidences même, sans que quarante années d'écart d'âge ne perturbent le partage.

Promenade au marché Saint Zotique  

  

 

 Après avoir bien exploré la ville : apéro sur la terrasse d'où la situation au 20ème étage donne un superbe panorama sur la ville.

Première nuit sous tente

C'est un joli spot pour planter la tente, .... mais on la trouve toute petite à côté des gros "trailers" de nos voisins

Sur la route de Toronto

Après avoir embrassé Samuel et Nathalie et quitté leur compagnie chaleureuse et gourmande nous nous confrontons à l’alimentation nord américaine classique de bord de highway !

Emerveillement au contact de l'américain(e) moyen(ne) (100kg) en train de gobber des hamburgers bien dégoulinants de ketch-up comme nous on grignote des pommes !

 

La Ferme d'Ontario

Patriotisme...

 

Dédouaner = test de zénitude

Bon,  nous avons obtenu la libération des motos en 6 jours. C'est très raisonnable pour ce genre de manip.
Nous en retiendrons le très bon service de la société ALT du Havre qui a procédé à la mise en caisse.
De même,  satisfaction avec la société Intercargo, du Havre également, qui s'est chargée du transport bateau jusqu'à Montréal.
Aéromaritime International de Montréal-Québec et Trans Plus nous ont bien accompagnés au cours de la petite semaine qu'a duré la libération des motos à Montréal.

 

Il fallait simplement se rendre à l'évidence : les services douaniers ont leur rythme (qui n'est guère celui des voyageurs que la route appelle) et leur logique (qui parfois nous parait abscons).
Bref, les motards voyageurs n'ont pas à trop se faire de souci : passer au Québec Canada est facile.

 

Maintenant il n'y a plus qu'à se mettre en route....

 

 

 

.... après avoir rencontré les petits "dauphins" de Nathalie au Bois des Filions et embrassé la maîtresse 

Montréal, un accueil québécois en or

attente à Roissy

 
Montréal Centre ville

Dans le quartier de Samuel Rejean Beauregard

Chez Nathalie et Samuel : accueil merveilleux et gastronomie québécoise

Armés jusqu'aux dents et aux cheveux pour poster des images extraordinaires

Bien...!
Poussés par les avis désintéressés de nombreux amis (Alan ......) nous sommes équipés d'un appareil permettant des prises de vues exceptionnelles...même en roulant !!!
On n'arrête pas le progrès.
Vous verrez si nous sommes efficaces....

Le MSC Sandra arrive ce soir à Montréal !

Il est en ce moment dans l'estuaire du Saint Laurent et son heure estimée d'arrivée à quai est
22 heures heure locale (pour nous 5 heures demain matin). Pour l'instant tout va bien !