mardi 3 janvier 2017

Vers le nord

Le Petit Poucet avait des bottes de sept lieues,
d'autres ont des motos qui avalent les kilomètres.
Depuis le post qui vous présentait le parcours, avec son bivouac forestier, jusqu'à Valdivia sur la côte chilienne, 1000km se sont ajoutés pour atteindre Santiago.
Moment d'une pause révision/contrôle des machines chez les concessionnaires Honda et BMW ; d'une pause tourisme également car il y a beaucoup de choses à voir dans cette capitale.

Valdivia, Temuco et Concepcion se sont succédées
   
villes bien différentes et chacune avec quelques aspects marquants.






Valdivia, au bord du Pacifique, riche de son passé lointain depuis le conquistador qui lui a donné son nom, et dont le destin fut tragique (exécuté dit la tradition, après avoir été capturé par les Mapuches). Une cité coquette où l'on s'arrête volontiers devant certaines architectures de maisons en bois.



Bois dont on fait des usages de toute sorte dans ces pays ; comme le support de la devise d'une lutte sociale sur la place d'une ville !

Et à propos de bois, une sensation inattendue. On a tous une "petite madeleine de Proust" dans la tête. Eh bien voilà que dans ce pays d'eucalyptus l'odeur de ces arbres qui emplit l'air ramène soudain 40 ans en arrière à l'époque où l'on habitait à Addis Abeba, Éthiopie, au milieu des arbres du Wingate Compound. Réminiscence ! Les images réapparaissent, sorties du passé lointain et comme présentes aujourd'hui.
Temuco est atteinte après une journée "chemin des écoliers" par de petites routes poétiques traversant des villages indiens ou de petits ports le long d'une côte escarpée : Mehuin, Queule, Tolten

Les routes y dessinent leurs lacets, montent et descendent sèchement.  C'est une balade pleine de charme avec la chance d'un soleil généreux et d'une lumière qui fait resplendir les paysages.



La ville qui paraît un simple petit bourg sur la carte, est en fait un centre assez important qui propose un musée de l'Araucania où est présentée  un peu de l'histoire du peuple mapuche. Remarquable !

C'est encore un intéressant ensemble (après ceux de Montevideo, Punta Arenas et Puerto Natales) avec une muséographie moderne et interactive ; on n'est pas seulement sollicité de passer de salle en salle, on est invité à réfléchir ; c'est agréable d'être pris pour un visiteur intelligent...... même si on ne l'est pas tant que ça.
  
La promenade du jour précédent à tellement plu que l'on repart en direction de Concepcion par les petites routes pour savourer cette atmosphère paisible. De villes en villages : Cholchol, Galvarino, Triguen, Angol, Nascimento, il ne fait aucun doute que l'on est en pays mapuche ; les gens sont typés et c'est un plaisir de faire de petits arrêts pour se poser un moment, faire quelques emplettes ou s'amuser d'un édifice insolite.



ou encore d'un émouvant cimetière devant lequel on engage la conversation avec un conseiller municipal qui par hasard se trouve là.
Mais cette région est aussi celle d'une industrie du bois qui s'impose à tout moment. Depuis les bois d'eucalyptus ou de pins, avec les norias de camions qui approvisionnent les scieries ou les grandes unités industrielles de cellulose.





Conception est une très grande ville. Vingt kilomètres avant, à Coronel, commence une immense zone industrialo-portuaire et l'on est pris dans une circulation très dense. Ça va être long si on avance ainsi au pas (même à motos) jusqu'au bout ! Heureusement,  ça se fluidifie un peu et nous arrivons sans encombre, guidés par le GPS.
Renseignements pris, il s'avère que le Chili va entrer dans un week-end férié prolongé ; tout s'arrêtera le samedi 31 décembre vers 17h 00 ; même les restaurants car la Saint Sylvestre est ici plutôt familiale et c'est à Noël qu'on sort davantage ; nous allons donc au restaurant samedi midi et restons calmes le soir ! 
Une balade dans la ville en attendant, pas très originale ni typée et qui mêle le modernisme, le traditionnel, le monumental et l'original dans un joyeux désordre. 



Le dimanche 1er janvier, tout est fermé. . . et le lundi 2 janvier pareillement car est une sorte de férié continué. Oui oui !
Quand même, il y a de quoi relancer la chasse aux Murales (peintures de rues) en allant traîner dans un quartier au bord du rio Bio Bio et dans une zone d'échangeurs routiers. Cette contre-culture s'exprime décidément dans des lieux délaissés et sur des espaces improbables. Ici, un ensemble hétéroclite mais puissant.



Nous ferons donc la route jusqu'à Santiago dès dimanche ( 500km ) et sans fioritures, direct. 
Plaisante quand même avec une succession de vergers, de vignes, de plantations diverses dont les Andes constituent l'horizon.

Santiago. Une autre histoire.


3 commentaires:

  1. Au réveillon a Macapá vous etais là bas, en pensée, car maman a ouvri la bouteille de champagne que vous avez laisse chez pour recevoir le noveau année. Ici, como au Chule , nous avons eu un férié continué. Car le jour de fetê la creation du Etat de Rondônia c'etais 4 janvier , mais les gens on avance le ferié pour lundi 2 janvier .

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  2. Les Lafond and Co..car nous en parlons avec nos enfants et notre tribu..vous souhaitent un parcours en 2017 aussi agreable que l'an passé avec encore de belles découvertes a nous faire partager. Allez vous rencontrer le Paris Dakar..qui est en Amérique du sud sur votre route?
    Bises a tous les 2 Marie-Thé et jean Pierre.
    Nous aurons aussi quelques aventures randonnesques a raconter a Laurent au retour..Jean Pierre C. a fait des siennes!!

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  3. Bonne année Laurent et Jean Marc. Que cette année 2017 vous permette de poursuivre votre rêve de découvrir tous ces pays merveilleux que vous semblez traverser avec beaucoup d'aisance. Les commentaires et les photos sont excellents,merci de nous les faire partager.
    Bonne route, bonne santé, bonne chance
    On pense bien à vous.
    Lucette et Bernard

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