dimanche 8 janvier 2017

Santiago et Valparaiso, perles du Chili

Le début de l’année, voilà une bonne occasion pour faire le point.
21 000 km parcourus sur de vaillantes motos qui ne nous ont pas trahis
100 jours de chevauchée depuis l’arrivée sur le continent
7 pays différents, ô combien !
De vrais changements de climat : équatorial des Guyanes et du Brésil du nord ; tempéré au Paraguay, en Uruguay et dans le nord de l'Argentine ; froid et vent en Patagonie australe
57 hébergements variés, . . .  mais jamais dans le luxe !
. . . peu de chutes mais quelques-unes quand même !
Tout cela nous a déjà apporté un trésor de rencontres, de découvertes, d’images, gravées dans nos mémoires.

Cela nous a aussi fait puiser dans nos ressources, en particulier physiques.
A partir de Valparaiso le projet prévoit encore au moins 12 000 à 13 000 km sur 2 mois avec 4 nouveaux pays passionnants : Bolivie, Pérou, Equateur, Colombie
Je crois que c’est beaucoup (trop ?). Et un peu de fraîcheur physique permet de vraiment apprécier ce qu'on est venu découvrir, de vraiment rencontrer les gens.
Est-ce que cette partie du projet ne mériterait pas un nouvel épisode pour elle toute seule ?
Vous l’avez sûrement deviné, la réponse est dans la question !

En maintenant la montée vers le nord du Chili, puis le passage par le désert d’Atacama et les geysers du Tatio, puis le passage en Argentine à Pumamarca et Salta pour
option 1 - rallier Buenos Aires cela ferait un peu moins de 4000 km normalement faciles.
option 2 - revenir à Valparaiso par la région de Mendoza en Argentine et une nouvelle traversée de la Cordillère cela ferait aussi 4000 km a priori sans défi insurmontable.

Donc, "Los Dos Hermanos" modifient leur plan.
Le nord-ouest du continent sera un autre épisode, « Se Deus quiser » o « Si Deus quiere » ou « si Dieu veut ». 
Et nous lançons les enquêtes pour trouver des transporteurs pour nos motos depuis BA ou depuis Valparaiso.


😊  😊  😊  😊  😊  😊  😊  😊  😊  😊


Maintenant, passons aux actualités !

Les 2, 3 et 4 janvier nous étions à Santiago. Une vraiment belle ville, qui a tout pour séduire. C’est une grande ville, moderne, propre, beaucoup d’espaces verts, atmosphère civilisée, …. la circulation est facile. Les gens sont cool.






Le Palais de la Moneda


Ce serait une ville "européenne" dont une grande partie des habitants auraient le type amérindien ! Beaucoup de femmes sont élégantes. 

Le site de Santiago est exceptionnel. A l’Est la Cordillère des Andes, à l’Ouest la Cordillère de la Costa. Ce matin il y avait sans doute un peu de pollution et on ne voyait pas à l'horizon, mais pendant l'après-midi l’atmosphère s'est dégagée et côté Est on voit les sommets enneigés (un peu de neige seulement, nous sommes en plein été...) et à l’Ouest les reliefs de la Cordillère de la Costa. J'ai pensé à Grenoble avec Belledone d’un côté et le Chartreuse de l’autre.




photos prises depuis le Cerro San Cristobal, une grosse colline qui est à peu près au centre de l'agglomération !



Nous avions un hébergement, l'"Hostal Atacama", assez basique (petite chambre et lits superposés) mais bien situé avec des gérants sympas. Les quartiers sont divers. Bella Vista, le quartier des artistes, est incontournable avec ses peintures murales qui nous rappelle le quartier Palermo de Buenos Aires.

Retrouvaille avec les amis lituaniens devant notre Hostal

Culture éthylique, c'est pas beau ça, juste au coin de notre rue !

Les coiffeurs aiment les chauves !

A Bella Vista


Nous avions aussi prévu plusieurs jours à Santiago pour faire un petit contrôle sur les motos. Révision 50 000 km sur la BMW et changement de chaîne sur la Honda.
Opération de routine chez un concessionnaire pour la Honda et dans un atelier spécialiste BMW pour la moto de JM. L’occasion d’une rencontre avec un patron et un mécano de très sympas et dans un atelier de mécanique tenu comme un cabinet de dentiste : sol carrelé partout, système de distribution d’air comprimé pour tous les outils en cours d’installation, …
















Les 5, 6 et 7 janvier, objectif Valparaiso

De Santiago à Valparaiso il y a une centaine de km qui traversent la « Cordillera de la Costa ». Et c’est sur les pentes de cette « Cordillera » que se trouvent les plus beaux vignobles du Chili.









Valparaiso

Il faut être réaliste, une partie du charme qu’on trouve à une étape est aussi très circonstancielle !
Vous êtes malchanceux, vous tombez dans un hébergement un peu foireux (chambre exigüe, accueil impersonnel, environnement immédiat sans charme, …) et tout semble terne. Vous avez de la chance, la maison d’hôtes a du caractère, l’accueil est amical, la chambre ou le dortoir sont bien aménagés et tenus, et d’un seul coup tout paraît s’ensoleiller !
Eh bien voilà. La chance à Valparaiso ! Alex le jeune gérant nous accueille amicalement, « sa maison » a une vue superbe sur la baie, la chambre fait 25 m2, un jardin pour ranger les motos …
Valparaiso, Valle Paraìso, Vallée Paradis !










En plus la première impression, en voyant ces collines couvertes de maisons multicolores, est qu’il y aura beaucoup à explorer. Aux deux nuits déjà réservées nous ajoutons immédiatement deux nuits de plus !
Attention : danger on ne va pas pouvoir repartir !

Pour parcourir Valparaiso il faut de bonnes jambes. Ça monte et ça descend en permanence et toutes ces pentes sont soit très raides soit ce sont carrément des escaliers qui permettent de les escalader. Lisbonne à côté, c'est une morne plaine. Il y a bien une quinzaine d'"ascenseurs", mais ils ne sont pas tous en service et ils ne sont que 15 pour les 44 collines, vous avez bien lu, 44 collines sur lesquelles la ville s'étend !





Valparaiso, encore plus que Punta Arenas, a connu une période de gloire et de fastes à l'époque du commerce maritime entre Pacifique et Atlantique via le détroit de Magellan. De très beaux immeubles du XIXème siècle en témoignent dans le centre historique.


   


Le port est toujours important, militaire, commercial et touristique


Valparaiso est aussi la "capitale mondiale" des "Murales". On aime ou on n'aime pas. Il y en a qui plaisent et d'autres qui rebutent. Probablement qu'une petite information ne serait pas inutile pour les décrypter, les placer dans une histoire de cet art des rues ou dans l'Histoire en général !



















Peut-être que dans un prochain post, nous creuserons ce sujet et d'autres sujets artistiques ou culturels.

En attendant, une devinette : sur la photo ci-dessous quelle est la troisième langue utilisée pour donner des consignes de sécurité aux passager du téléphérique ?




10 commentaires:

  1. Réponses
    1. Mais non Papou, c'est le mapudungun langue parlée par les indiens Mapuche...
      Papou

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  2. Papou , le joueur, a été plus rapide que Anne So et moi-même ( les plus joueuses de la famille ). J'ai pris le temps d'aller sur internet où il ne connaît pas cette langue.

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    1. Mouais, je le savais...
      Pour le prochain jeu, j'exige une catégorie à part pour les insomniaques qui sont devant leur écran à 8h du mat le dimanche.
      Et puis il faudrait corser un peu le niveau des questions : qui ne sait pas (parmi les personnes qui dorment du sommeil du juste le WE) que le mapdingdong est le dialecte des indiens à capuche ?

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    2. Merci pour ce commentaire stimulant. Il est toujours valorisant de voir que nos lecteurs ont de l’ambition et en veulent toujours plus. Nous nous efforcerons de trouver un sujet difficile et nous le posterons de tel manière que même les lève-tard ne soient pas désavantagés. Je pense à une édition du post vers les 11 heures heure de France ? Cela convient-il ? ;-) ;-)

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  3. Le Chili, beau pays qui fait envie, lui aussi...

    Je sors d'avoir vu avec Nathalie le film de Pablo Larrain "Neruda",
    très réussi et pas hagiographique sur le poète du Canto General, au moment où il pond les cantos ou les déclame en fuyant le régime des années 48/49 : un premier exil lui fait passer les Andes à hauteur du pays araucano pour gagner l'Argentine.

    Allez, pour la route, un poème dudit Neruda :

    Il meurt lentement
    celui qui devient esclave de l’habitude
    refaisant tous les jours les mêmes chemins,
    celui qui ne change jamais de repère,
    Ne se risque jamais à porter une nouvelle couleur
    Ou qui ne parle jamais à un inconnu.

    Il meurt lentement celui qui fait de la télévision son guide

    Il meurt lentement
    celui qui évite la passion
    celui qui préfère le noir au blanc, les points sur les ‘i’ à un tourbillon d’émotions
    celles qui redonnent la lumière dans les yeux
    et réparent les cœurs blessés.

    Il meurt lentement
    celui qui ne change pas de cap
    lorsqu’il est malheureux

    au travail ou en amour,
    celui qui ne prend pas de risques
    pour réaliser ses rêves,
    celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
    n’a fuit les conseils sensés.

    Il meurt lentement
    celui qui ne voyage pas,
    celui qui ne lit pas,
    celui qui n’écoute pas de musique,
    celui qui ne sait pas trouver
    grâce à ses yeux.

    Il meurt lentement
    celui qui détruit son amour-propre,
    celui qui ne se laisse jamais aider.

    Il meurt lentement celui qui passe ses jours
    à se plaindre de sa mauvaise fortune ou de la pluie incessante.

    Il évite la mort celui qui se rappelle qu’être vivant requiert un effort bien plus important que le simple fait de respirer…..

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  4. Merci Jean Ba pour ce très beau poème qui convient bien à nos deux voyageurs.

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  5. C'est déjá un très beau périple...
    et il y a encore encore de belles choses a nous faire partager sur la route du retour...
    Chi si accontenta gode !
    Respect

    Bonne route

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  6. Algunas observaciones a proposito del Paraíso donde los trotamundos recuperaron la sonrisa :1) A los peluqueros gustan mejor los melenudos . Cual fue el tarifa por tus rizos ? Quizás Alejandro concedio rebajar el precio por dos cabezas juntas ?!2) Desde cuando la cultura etílica comprende la vendida de coca cola ? Creía que fuese sólo por el agua del grifo !3) Quien es la verdadera estrella de Valparaíso ? Sín duda es la motocicleta (bajo la vigilancia de la mirada asesina del propietario ! Ojo que muerde ! Te acordas de esta expresión ? )
    Una sonrisa para continuar a disfrutar de esa bonita ciudad! Con amistad, Marie

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  7. Vous réveillez chaque jour la part de rêve qui sommeille en nous. Merci pour cela.

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