Le 16
janvier
Il est
donc 8:30 heures du matin. Les motos sont chargées et les réservoirs de base et
supplémentaires sont pleins (500 km d’autonomie), mais nous sommes coincés
devant une barrière qui ferme le Paso Jama point de passage en Argentine !
Ce col a déjà été fermé quelques jours pour cause d’inondations côté argentin, a été ouvert hier et est de
nouveau fermé ce matin ! Cette fois-ci à cause de glissements de boues sur
la montée côté chilien. On n’a pas d’infos sur la situation côté argentin. Hier
soir et cette nuit il a plu, ce matin le Licancabar et toute la chaîne sont
chapeautés de neige
Nous sommes parmi les
1ers sur place après les carabinieros, deux bus et 3 ou 4 voitures. Ça discute
pas mal. Un premier « chasse-neige » arrive, puis des camions de
cantonniers.
L’info qui nous est donnée : "la route sera fermée
au moins la journée d’aujourd’hui, probablement demain compte-tenu de ce qu’on sait
de l’état de la route ; et les menaces de nouvelles pluies sont
grandes…"
De fait le ciel n’a jamais été aussi gris depuis que nous sommes à San Pedro.
Discussion entre nous. Que fait-on ?
De fait le ciel n’a jamais été aussi gris depuis que nous sommes à San Pedro.
Discussion entre nous. Que fait-on ?
1 - Attendre à San Pedro
pendant quelques jours une hypothétique réouverture ne trouve pas de défenseur.
2 - Partir pour Lima qui
serait le port de retour. Pas non plus très tentant ; nous avons peu
d’infos sur ce port et les possibilités d’embarquement qu’il offre
3 - Retourner vers
Santiago et là choisir entre
a-traverser la Cordillère vers Mendoza puis Buenos Aires.
b-embarquer les motos à Valparaiso et prendre l’avion à Santiago.
à 9 heures, c’est reparti
vers la côte et le sud. Santiago via Antofagasta et La Serena. 1700/1800 km.
Cette route nous la
connaissons. Mais nous essaierons de trouver des variantes.
Et les randonneurs le
savent bien : quand on fait un aller et retour on n’a pas du tout la même
vision au retour. 😊 😊
En plus pour nous
motards, à l’aller le vent soufflait de la gauche et au retour nous l’aurons
sur la droite ! C’est bon pour l’équilibrage de l’usure des
pneus ! ! ! 😁
Le programme :
le 16 janvier : San
Pedro Antofagasta : 330 km
le 17 janvier :
Antofagasta Copiaco : 560 km
le 18 janvier :
Copiaco La Serena : 350 km
le 19 janvier : La
Serena Santiago : 480 km
Heureusement qu'on a la santé ! 😄
Le 16 : quelques
nouvelles vues du désert
Mais le 2ème
évènement de la journée après le blocage de Jama c’est à l’étape à Antofagasta
que nous le vivons. Nous sommes en train de relaxer dans la courette de notre
auberge, un bruit de moto qui s’arrête, tiens on va avoir un collègue ! Un
motard déboule dans la cour s’arrête pile, nous fixe bien en face et crie
Laurent Dubranna ! en nous regardant tous les deux. Perplexité chez les
frères Dubranna.
Qui c’est ce gars ? Plongée expresse dans les souvenirs .
. .
Et l’homme annonce Patrick « LeDingo ».
Ouahooo ! Depuis un
peu plus de 3 mois, sur un forum de voyageurs j’ai échangé quelques messages
avec cet inconnu qui d’abord projetait puis a entrepris un tour de l’Amérique
du Sud. Départ de Cayenne le 17 novembre : objectif, le tour complet du
continent et retour à Cayenne !
Nos derniers messages datent d’une semaine
environ. Patrick était en Patagonie du Sud, nous étions près de San
Pedro ; on s’était plus ou moins dit que l’écart était trop grand pour qu’on
se retrouve....
Mais il remontait vite, et pendant ce temps nous montions
jusqu’à San Pedro et faisions demi-tour 😔 ! et ce soir par un hasard
incroyable nous nous retrouvons dans la même auberge d’une ville qui approche
les 500 000 habitants !
Et c’est une rencontre
épatante car Patrick n’est pas n’importe qui ! Motard de presse pendant une
trentaine d’années entre autres pour le journal l’Equipe : 11 Tours de
France, 7 Giros, 5 Vueltas, (Patrick, ces chiffres sont de mémoire,
tu me corriges dans un commentaire si c’est trop loin de la réalité) … lui pilote et derrière lui le cameraman ou le reporter son ! Un de
ces virtuoses du guidon qu’on a vu à la télé ! Maintenant il vit en
Guadeloupe. Et il est aussi très très sympa. Nous avons donc passé une soirée
super. Entre autres à discuter de la poursuite de son périple qui ne sera pas
facile : il a déjà fait les 2 tiers de la boucle, mais il reste des étapes
compliquées en particulier le passage de la Colombie à la Guyane française… En
tout cas merci Patrick pour cette rencontre et on te souhaite le
meilleur !
Le 17, Patrick part vers
le Nord, la Bolivie. Nous partons vers le Sud, Copiapo.
Drôles de pastèques,
fleurs et fraises dans ce désert !
Et aussi le plus grand
et moderne télescope optique du monde. Sur le Cerro Paranal : le European
Southern Observatory. Si une voiture se promène sur la lune avec ses phares
allumés, il distingue les deux phares !... Pour en savoir plus : Wikipedia !
Au dessus de ce Cerro Paranal, le ciel est vraiment d'un incroyable bleu !
A Copiapo nous n’avons
pas de point de chute, mais arrivés en ville, à un feu rouge mon voisin sur un
scooter me demande d’où on vient et où on va. Je lui réponds que pour le moment
on cherche où dormir pas cher et ni une ni deux « suivez-moi, je connais
deux hôtels qui pourraient vous convenir » ! Et ça marche, le 2ème
est pas mal du tout ! Avec wifi, parking et cuisine où on peut faire sa
popote. Sympas ces Chiliens ! Lui il est de Santiago mais travaille pour
l’industrie minière donc ici au cœur de cette activité.
Le 18 La Serena. La 2ème
plus ancienne ville du Chili après Santiago. Nous l’avions bien aimée à l’aller
confirmation au retour. Cerise sur le gâteau, nous y avons une belle chambre
avec balcon, donnant sur une des rues semi piétonnes du centre-ville !
Le 19 Santiago.
A 200 km de Santiago,
une douce sensation : la route est bordée d’eucalyptus. Leur parfum est
bien agréable après les centaines de km de désert que nous venons de
traverser !
A suivre !
Je ne savais pas qu'une voiture pouvait rouler sur la lune, avec ses phares allumés, mais je suis contente d'apprendre qu'on peut la voir du télescope chilien.Si elle roule trop vite est ce que son conducteur peut avoir un P. V. Et perdre des points?C'est pas écrit sur Wikipedia, mais tu le sais peut être Laurent???
RépondreSupprimerBravo pour cette rencontre imprévue.A bientôt.
Hola amigo, es la idea de la vuelta u el olor a eucaliptos que te equivoques entre fresas y mariquitas ?! Guida con no romperte los dientes contra una sandía ! Buena vuelta trotamundo ! Con amistad,
RépondreSupprimerMarie
Quel suspense!
RépondreSupprimerUne fois à Santiago, choisirez-vous de prendre la route de Buenos Aires...ou de prendre l'avion pour la France? Quel dommage de ne pas pouvoir vous suivre jusqu'en Colombie...
Bonsoir aux deux frangins rencontrés à Santiago.
RépondreSupprimerJean Marc à la maison de Pablo Néruda puis avec Laurent au Mercado Central...bref de vrais voyageurs...humbles, pragmatiques, déterminés, organisés...une belle rencontre.
Paul.